La CBDC Chinoise aura bien une date d’expiration

Nous en savons un peu plus sur la monnaie numérique de la banque centrale en circulation en Chine. Selon des sources bien informées, le gouvernement Chinois pourra fixer une date d’expiration du Yuan numérique. Cela aura notamment pour objectif de mieux contrôler les économies et transactions des citoyens. Cette restriction imposée au Yuan numérique révèle encore une fois à quel point la CBDC est différente de monnaies numériques décentralisées comme le Bitcoin. 

Difficile de détenir indéfiniment vos Yuan numériques

Depuis quelques années, plusieurs banques centrales développent une version numérique des monnaies officielles de leurs États. La Chine fait notamment partie des précurseurs de cette vague de développement des monnaies numériques de banque centrale. Ce pays est également un véritable cas d’école révélant à quel point ce type d’actif est dangereux aussi bien pour les économies que les libertés des citoyens. 

Selon Crypto News Flash, la monnaie numérique de la banque centrale chinoise aura une date d’expiration. Les utilisateurs du Yuan numérique seront donc obligés de dépenser leurs fonds avant la date d’expiration fixée par le gouvernement. Si cela n’est pas fait, les utilisateurs perdront tout simplement leur argent. 

Cette mesure constitue un obstacle important pour ceux qui veulent épargner en e-Yuan. Elle a tout de même été instaurée en dessein par les autorités Chinoises.  En effet, cette programmation d’une date d’expiration pour les fonds en CBDC donne au gouvernement un contrôle étendu sur les transactions et les économies de ses citoyens.  

Ce n’est pas la première fois que la CBDC est évoquée comme outil de contrôle des citoyens. Au cours du forum Central Bank Digital Currencies for Financial Inclusion: Risks and Rewards organisé en octobre dernier, Bo Li, Directeur adjoint du Fonds Monétaire International a fait savoir que la CBDC peut aider à contrôler la manière dont les individus utilisent leur argent. Il avait notamment évoqué l’exemple de la Chine où la CBDC est utilisée pour surveiller les transactions financières et déterminer l’éligibilité au crédit social dans le pays.

La CBDC, un danger pour nos économies et nos libertés

La décision du gouvernement Chinois d’imposer une date d’expiration à sa CBDC révèle à quel point ces actifs sont loin de constituer l’alternative à la cryptomonnaie comme l’affirment certains Etats qui l’adoptent. Bien que la CBDC soit basée sur la blockchain, sa forte centralisation en fait un danger permanent pour les citoyens. C’est sans doute pour cette raison que certains Etats abandonnent leur projet de développement d’une CBDC. 

En effet, la CBDC est émise et contrôlée par la banque centrale. Le prix de la CBDC est exactement l’équivalent de la monnaie nationale dont elle est juste une version numérique. C’est là le tout premier problème. En effet, dans les pays où les monnaies nationales sont durement frappées par l’inflation, la valeur de la CBDC s’effondre avec celle de la monnaie officielle.

L’’inflation n’est pas un phénomène touchant seulement les Etats pauvres. Aujourd’hui, les pays riches ne sont pas à l’abri. Dans ce contexte, la crypto peut constituer une alternative comme en Amérique Latine ou au Nigéria

Par ailleurs, la CBDC représente une menace pour la vie privée ainsi que la démocratie. Andrés Arauz, ancien directeur général de la banque centrale de l’Équateur l’avait d’ailleurs reconnu en août 2022 en évoquant l’Euro numérique. En effet, le fait que les autorités soient au courant de toutes les transactions financières des citoyens et aient même la possibilité de les arrêter est une atteinte grave à la vie privée et à la liberté. Dans les États moins démocratiques, cela pourrait donner lieu à l’identification aisée des militants et opposants qui fuient la répression politique. Grâce à sa décentralisation, la crypto rend pratiquement impossible de telles atteintes à la liberté individuelle. 

En fixant la date d’expiration de la CBDC, la Chine donne encore une fois l’illustration du danger de la CBDC. Avec sa centralisation, la CBDC offre aux Etats le pouvoir de contrôler les finances de leurs citoyens ainsi que leurs libertés. Heureusement que les cryptomonnaies accordent une certaine alternative à ces limites de la CBDC. Grâce à la nature décentralisée et déflationniste du Bitcoin par exemple, cette crypto est un puissant remède contre l’inflation sur le long terme et un puissant outil de défense des droits Humains.