La VARA retire les licences de FTX à Dubai

Dubai tient à promouvoir la technologie blockchain sans préjudicier ses résidents. C’est dans ce cadre que le processus d’octroi de la licence à FTX a été suspendu par la Virtual Assets Regulatory Authority (VARA). Le mois passé, Sam Bankman-Fried (SBF), ex-PDG de FTX, laissait entendre avec enthousiasme que la filiale de sa société était en voie d’opérer à Dubaï. C’était avant que l’exchange s’effondre.

Pas de licence pour FTX à Dubai

Les répercussions de l’effondrement de FTX continuent d’alimenter l’actualité crypto du monde. Alors que le processus amorcé par FTX pour étendre ses activités à Dubai était toujours en cours, l’Autorité de réglementation des actifs virtuels de Dubai (VARA) a révoqué la licence de produit minimum viable (MVP) de FTX MENA. Cette décision est motivée par le bilan négatif d’entités liées à FTX, renseigne un communiqué de la VARA.  Par ailleurs, le régulateur crypto de Dubai a invité les autres fournisseurs de services crypto à partager leur bilan.

Selon le régulateur, FTX n’était pas légalement établie à Dubai lors de sa chute. En effet, la société n’avait pas encore obtenu les autorisations requises pour mener des actions sur le marché local. Pour preuve, FTX n’avait même pas un compte bancaire aux Emirats Arabes Unis, une exigence pour les fournisseurs de services d’actifs virtuels (VASP), rappelle le régulateur.

Le mois dernier, Sam Bankman-Fried, ex PDG de FTX, semblait affirmer le contraire. Sur Twitter, SBF s’était dit enthousiaste d’œuvrer à Dubai, une ville ayant une réglementation propice à l’innovation et à la protection des clients.

FTX est ravie d’être réglementée à Dubaï par la VARA ! Nous sommes ravis d’étendre notre présence dans la ville et de travailler avec les régulateurs qui ont pris l’initiative d’établir un cadre réglementaire pour les actifs numériques, de protéger les clients et de permettre l’innovation. 

SBF à l’époque

Rappelons que l’effondrement de FTX touche aussi ses partenaires qui se désolidarisent progressivement de la plateforme. C’est notamment le cas de Visa ou encore de la salle omnisport Arena de Miami.

Les Emirats Arabes Unis ont bel et bien été affectés par la chute de FTX

Malgré le fait que FTX n’était pas légalement autorisé à œuvrer aux Emirats Arabes Unis comme l’atteste la VARA, plusieurs citoyens du pays utilisaient bien la plateforme. C’est en tout cas ce que révèle CoinGecko. D’après cette dernière, les UAE enregistrent près de 80 000 utilisateurs mensuels sur FTX. Cela représente 1,6 % du trafic sur FTX et fait des UAE le 21e pays le plus affecté par la chute de l’exchange.

Cet épisode rappelle encore une fois la nature de la crypto : décentralisée et sans frontières. Tant que les personnes ont accès à internet, il est impossible de leur interdire l’utilisation de la crypto. C’est un atout majeur dans les Etats comme le Nigéria où la crypto constitue l’alternative face à l’inflation et à l’effondrement de l’économie. Cette liberté est surtout un appel à la responsabilité des investisseurs. Parce que personne ne peut les arrêter, les investisseurs sont entièrement maître de leurs fonds.

Depuis sa mise en place en mars dernier, la Virtual Assets Regulatory Authority (VARA) est le fer de lance du développement de la crypto à Dubai. La suspension du processus d’octroi de la licence à FTX est une mesure de protection des clients et non une entrave à l’innovation numérique. La crypto demeure largement utilisée et acceptée localement. Que ce soit auprès des privés comme cet hôtel de luxe ou des acteurs étatiques. C’est aussi, la raison de domiciliation d’une partie de l’équipe de Coinpri et même de l’entreprise !