Le Maroc s’apprête à légaliser le Bitcoin après 6 ans d’interdiction totale 

La Banque centrale du Maroc (Bank Al-Maghrib) prépare un changement majeur dans sa politique concernant les cryptomonnaies. Après une interdiction totale en 2017, le pays s’oriente désormais vers une légalisation complète du secteur, avec un projet de loi en cours d’examen.

la Banque centrale du Maroc annonce la légalisation imminente du bitcoin 

La banque centrale marocaine opère un revirement historique sur sa position concernant les cryptomonnaies. Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, a annoncé selon Reuters, qu’un projet de loi encadrant les crypto- est en phase finale d’adoption.

La banque centrale a élaboré un projet de loi réglementant les cryptomonnaies, qui est actuellement dans sa dernière phase d’adoption. 

Cette décision marque une rupture significative avec l’interdiction totale décrétée en 2017, qui s’était avérée largement inefficace face à l’adoption grandissante des actifs numériques par la population marocaine.

Le projet de loi, résultat de consultations approfondies menées depuis mars 2022 avec le Fonds Monétaire International et la Banque mondiale, cherche à établir un équilibre optimal entre innovation financière et protection des investisseurs.

Une réglementation alignée sur les standards internationaux

Le timing de cette annonce coïncide avec une période de croissance du marché, le Bitcoin ayant récemment frôlé les 100 000 dollars. Le Maroc suit ainsi l’exemple de l’Union Européenne, qui prépare l’entrée en vigueur du règlement MiCA fin 2024, considéré comme le premier cadre réglementaire complet au monde.

La banque centrale explore également la possibilité d’émettre sa propre monnaie numérique (CBDC), rejoignant ainsi de nombreux pays dans cette réflexion. 

Nous étudions dans quelle mesure cette nouvelle forme de monnaie pourrait contribuer à atteindre certains objectifs de politique publique, notamment en matière d’inclusion financière.

Cette évolution réglementaire pourrait mettre fin à des situations complexes, comme l’illustre l’affaire Thomas Clausi, un entrepreneur français condamné à 18 mois de prison en 2022 pour avoir effectué des transactions en Bitcoin sur le territoire marocain.

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