Do Kwon libéré au Monténégro, mais reste assigné dans un refuge pour étrangers

Do Kwon, le fondateur de Terraform Labs, a été libéré de prison au Monténégro après avoir purgé sa peine pour possession de faux documents. Cependant, il reste assigné dans un refuge pour étrangers en attendant une décision finale sur son extradition vers la Corée du Sud ou les États-Unis.

Do Kwon libéré par la Cour suprême monténégrine

Après avoir passé environ un an en détention, Do Kwon, le fondateur de Terraform Labs, a été libéré de prison au Monténégro le samedi 23 mars 2024, selon le rapport de Bloomberg. Cette libération intervient alors que la Cour suprême du pays délibère sur les demandes d’extradition concurrentes émises par la Corée du Sud et les États-Unis.

La décision de libérer Kwon a été prise par le Conseil de la Cour suprême, qui doit réexaminer une décision précédente pouvant accorder ou refuser l’extradition vers son pays natal, la Corée du Sud. 

Kwon est confronté à des allégations de fraude dans les deux pays suite à l’effondrement spectaculaire de l’écosystème Terra-Luna en 2022, qui a entraîné une perte estimée à plusieurs milliards de dollars.

Les autorités américaines et sud-coréennes ont déposé des demandes d’extradition concurrentes pour que Kwon soit jugé pour fraude dans leurs juridictions respectives. Si Kwon est extradé vers les États-Unis, il devra probablement faire face à huit chefs d’accusation criminels déposés par les procureurs américains en mars 2023, notamment pour fraude électronique et blanchiment d’argent.

En revanche, les sanctions encourues par Kwon en Corée du Sud sont comparativement plus légères qu’aux États-Unis, où les procureurs cherchent à le poursuivre pour son rôle présumé dans l’effondrement du TerraUSD. 

Know transféré dans un refuge pour étrangers en attendant la décision d’extradition

Après sa libération, les autorités ont transféré Do Kwon dans un refuge pour étrangers, comme l’a rapporté la télévision d’État, citant son avocat Goran Rodic. Ce dernier a exprimé son intention de faire appel à un tribunal pour que son client conserve sa liberté jusqu’à ce que la Cour suprême prenne une décision concernant son extradition. Les autorités ont confisqué le passeport de Kwon pour l’empêcher de quitter le pays.

La Cour suprême a entrepris cette action suite à la contestation du procureur en chef du Monténégro, qui a invoqué des erreurs de procédure dans les décisions favorables à la demande d’extradition de la Corée du Sud. L’extradition vers les États-Unis ou en Corée du Sud attend de nouvelles délibérations du tribunal, sans aucun calendrier précis fourni après l’annonce de vendredi.

L’avenir de Do Kwon demeure donc incertain jusqu’à ce que la Cour suprême du Monténégro rende sa décision finale concernant son extradition. 

Bien que le ministre de la Justice monténégrin ait précédemment exprimé son intention d’extrader Kwon vers les États-Unis, et que Kwon lui-même ait demandé au juge de refuser la demande d’extradition de la SEC, il est difficile de prédire avec certitude vers quel pays il sera finalement extradé. 

Cependant, compte tenu de la gravité des accusations portées contre lui aux États-Unis et de la pression exercée par les autorités américaines, il est probable que Kwon soit extradé vers les États-Unis pour y être jugé. Toutefois, la décision appartient à la Cour suprême du Monténégro, qui devra prendre en compte les arguments juridiques et les preuves présentés par toutes les parties concernées avant de rendre son verdict.