Le gouvernement américain a plaidé auprès du Kenya en faveur de Worldcoin, un projet suspendu par les autorités depuis l’année dernière. Cependant, le pays a indiqué qu’il reste ferme sur sa décision. Cette résistance s’explique par les inquiétudes croissantes que suscite la cryptomonnaie en matière de sécurité et de protection des données des utilisateurs.
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Le Kenya maintient sa position face aux pressions américaines
Le secrétaire du Cabinet de l’Intérieur du Kenya, Kithure Kindiki, a révélé lors d’une session parlementaire que le gouvernement américain avait tenté de persuader les responsables kenyans de permettre à Worldcoin de reprendre ses opérations, mais que ces ouvertures avaient été rejetées.
Le Kenya avait précédemment suspendu les activités de Worldcoin en raison de préoccupations concernant la sécurité et la protection des données collectées par le projet de cryptomonnaie.
Kithure Kindiki a déclaré que son gouvernement ne céderait pas aux pressions américaines et qu’aucun réexamen de la suspension n’était envisagé tant que les problèmes de sécurité soulevés en août 2023 concernant Worldcoin ne seraient pas résolus de manière satisfaisante.
Malgré les inquiétudes soulevées par les autorités kenyanes, le gouvernement américain est intervenu à plusieurs reprises en faveur de Worldcoin.
Lorsque les dirigeants du projet, Alex Blania et Thomas Scott, ont été brièvement arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à quitter le Kenya, les responsables américains ont soutenu qu’aucune action ne justifiait leur arrestation et ont proposé de les mettre à la disposition des autorités kenyanes si nécessaire.
Lors de sa comparution devant un comité de l’Assemblée nationale, le PDG de Worldcoin, Alex Blania, a révélé qu’avant la suspension, le projet comptait déjà 350 000 utilisateurs au Kenya, chacun ayant reçu 25 tokens WorldCoin d’une valeur de 45 dollars. Il a également souligné que Worldcoin avait investi des millions de dollars dans des programmes éducatifs à travers le pays avant l’émission des tokens.
Les controverses entourant Worldcoin
Le projet Worldcoin de Sam Altman ambitionne de révolutionner la vérification d’identité en combinant la technologie de numérisation de l’iris et la blockchain. Cependant, cette approche a suscité des controverses concernant la collecte de données biométriques en échange de tokens WLD.
Des préoccupations ont été exprimées quant à la sécurité des données collectées, notamment par le cofondateur d’Ethereum, Vitalik Buterin, qui a averti que si un fabricant d’Orb était malveillant ou piraté, il pourrait générer un nombre illimité de faux hachages d’iris et leur attribuer des identifiants mondiaux.
En réponse à ces inquiétudes, la Worldcoin Foundation a affirmé que la confidentialité et la sécurité étaient des priorités absolues lors de la construction de l’Orb. Dans un effort de transparence, elle a décidé de rendre open-source les composants essentiels de sa technologie, permettant ainsi à quiconque d’examiner le code des scanners oculaires Orb.
La résistance du Kenya face aux pressions américaines en faveur de Worldcoin souligne à quel point le projet est pris au sérieux et suscite de vives inquiétudes. Bien que Worldcoin vise à révolutionner la vérification d’identité, les controverses se font nombreuses. Les efforts de transparence déployés par la Worldcoin Foundation, tels que la mise en open-source de sa technologie Orb, pourraient contribuer à rétablir la confiance, mais reste à voir si cela suffira à apaiser les craintes des régulateurs.
Journaliste chez Coinpri, j’ai été captivé par l’univers du bitcoin et de la blockchain dès 2020. L’aspect décentralisé du Bitcoin a particulièrement éveillé mon intérêt. Depuis lors, je m’emploie constamment à diffuser mes connaissances, espérant voir un jour un monde où chacun profite pleinement de sa liberté financière.