Après vous avoir expliqué comment investir dans le metaverse, il était logique que Coinpri vous donne un exemple coincret de metaverse avec The Sandbox. Dans ce Coinstory#4, vous en apprendrez plus sur l’histoire du jeu, les grandes marques qui investissent dedans, mais aussi comment acheter des terrains virtuels et bien d’autres choses.
Avertissement : Cet article ne constitue pas un conseil d’investissement ni une incitation à l’investissement. Il ne s’agit que d’un article à but strictement informatif sur l’histoire de The Sandbox, la tokenomics n’est d’ailleurs pas prise en compte. Vous êtes le seul responsable des décisions de trading et d’investissement que vous prenez.
The Sandbox : l’histoire du jeu metaverse
2011, le grain de sable qui a tout initié
Pour ceux qui ne le savent pas, The Sandbox est un projet français (cocorico !). A l’origine de Sandbox, donc, ce sont deux Français : Arthur Madrid (CEO) et Sébastien Borget (COO). Cependant, le Sandbox de 2011 ne ressemble nullement à celui d’aujourd’hui. Et pour cause, The Sandbox était au départ un jeu mobile 2D, géré par Pixowl, éditeur de jeux mobiles. Dans ce jeu vous pouviez, accrochez-vous bien : jouer avec du sable ! Eh oui, il s’agissait à la base d’un jeu « bac à sable » au sens littéral du mot !
2012, la naissance d’une licence culte
Étrangement l’équipe se dit rapidement qu’ils ne vont pas conquérir le monde vidéoludique avec ça …. Ils décident alors de transférer la formule en un jeu où chaque joueur peut créer son propre univers en 2D avec différents personnages (des héros mais aussi des ennemis) ainsi que de multiples niveaux.
Mars 2012, la licence que nous connaissons aujourd’hui est née ! D’ailleurs, pour les plus curieux, voici le trailer de lancement de l’époque !
Le jeu, innovant pour l’époque attire jusqu’à 5 000 joueurs par jour ! Une prouesse qui lui permet de devenir l’un des meilleurs jeux de la catégorie « Hidden Gems » d’iOS ! Vous vous en doutez, une telle visibilité permet à de plus en plus de joueurs de trouver le jeu…
En 2016, avec plus de 45 mises à jour à son actif et plus de 1.5 millions de niveaux créés par les joueurs, il est temps de lancer une suite !
2016, The Sandbox Evolution débarque
En juin 2016, The Sandbox Evolution voit le jour. Cette suite en plus d’améliorer les graphismes du jeu, sa physique et la taille des niveaux par 10 fois (!), permet désormais aux joueurs de détruire des mondes et de créer leurs propres jeux !
Le succès est au rendez-vous et l’entreprise décide d’utiliser une nouvelle technologie pour pousser son produit encore plus loin…
2018, un rachat par Animoca Brands et l’introduction de la Blockchain
En 2018, The Sandbox est racheté par le développeur d’applications mobiles hongkongais Animoca pour 4,8 millions de dollars. La société The Sandbox est donc une filiale du groupe Animoca Brands.
Notons que quand Animoca Brands a racheté The Sandbox, le jeu était déjà à plus de 40 millions de téléchargements. Hélas, faute de rétribution, les joueurs ne restaient pas plus d’un an dans l’univers, il n’est donc pas possible de miser sur une communauté long terme.
Pour résoudre ce problème, l’entreprise fait un pari innovant : embrasser le Web3 et la Blockchain pour devenir un monde virtuel immersif où les participants peuvent discuter, jouer, échanger des NFT et même participer à des concerts virtuels, grâce à leurs avatars !
Comme à l’origine du jeu, il est toujours possible de créer son propre univers, mais exit la 2D des boomers, welcome à la 3D !
Autre ajout de taille, le jeu utilise désormais la technologie Blockchain et les NFT. Chaque création peut ainsi être revendue sur une marketplace (place de marché), grâce aux propriétés uniques des NFT.
En 2019, les chiffres de cette nouvelle version de The Sandbox sont déjà impressionnants : 144 millions de dollars de volume de transaction (dont 70 millions en immobilier). De même la capitalisation du jeton SAND s’élève à 2 milliards de dollars.
2021-2022, la fusée décolle
Avec de tels chiffres, The Sandbox fait vite parler de lui et de plus en plus d’investisseurs s’intéressent au projet. Ainsi, The Sandbox réalise en 2021 une levée de fonds de 93 millions de dollars.
Dans le même temps, fin 2021, Facebook change de nom en devenant Meta. Ce changement de nom a fait exploser le prix des token dont le nom portait « Meta » ou qui étaient rattachés au metaverse, comme The Sandbox ou Decentraland.
Rendez-vous compte, le prix du token SAND était de 0,83$ le 26/10/2021 et il est passé à 8,40$ le 25/11/2021, soit une multiplication par 10 en à peine 1 mois !
The Sandbox, les grandes marques et les grands noms investissent
Un peu moins de 200 grandes marques (mars 2022) ont déjà investi dans The Sandbox. On peut citer entre autres Adidas, Atari, Ubisoft, etc…
En France, nous pouvons citer par exemple Carrefour, le groupe Casino ou encore Axa France qui ont eux aussi acheté leur terrains virtuels. Carrefour a par exemple acquis une surface équivalente à 30 supermarchés, rien que ça.
Les marques ont mis beaucoup de temps à prendre le virage du web. Pour la première fois, elles ont tendance à se positionner sur le ‘Web3’ un peu plus tôt pour ne pas répéter leurs erreurs passées. Les marques n’y vont pas pour monétiser, on ne sait pas le faire, les audiences restent encore à éduquer. C’est avant tout un lieu de créativité.
Sébastien Borget, co-fondateur de The Sandbox
La spéculation immobilière est l’une des raisons de ces grandes marques pour investir dans le metaverse. En effet, les revenus générés par le metaverse pourraient atteindre les 5 000 milliards de dollars d’ici 2030, selon une étude du cabinet McKinsey.
Hormis les grandes marques, notons la présence de célébrités dans ce metaverse tel que Paris Hilton, ou Snoop Dogg. Les terrains virtuels de Snopp Dogg ont par exemple été côtés à 400 000 euros !
Les grandes marques rivalisent d’ingéniosité autour du marketing Web3. Acheter des terres virtuelles vous permettra ainsi également de bénéficier d’objets bien réels, comme des textiles ou des baskets. Adidas devrait par exemple sortir sa collection en novembre 2022.
The Sandbox, un jeu dont vous êtes le créateur
The Sandbox, ce n’est pas seulement un jeu metaverse dans lequel on peut se déplacer et visiter. C’est aussi un monde dans lequel vous pouvez créer des choses et être rémunéré par d’autres joueurs. Vous pouvez créer votre NFT et le mettre à vendre sur une marketplace. Il faut noter que 5% de commission sont prélevés par la plateforme sur toutes les transactions financières. Il y a déjà plus de 500 000 utilisateurs qui ont connecté sur wallet (portefeuille numérique) à la plateforme.
C’est assez similaire à l’immobilier dans le monde réel. C’est un espace dans lequel on va pouvoir créer des expériences que l’on va pouvoir ensuite monétiser, en vendant des contenus ou en louant cet espace à d’autres créateurs.
Sébastien Borget, co-fondateur de The Sandbox
Les NFT sont utilisés comme des titre de propriété inscrits sur la Blockchain. Acheter un terrain virtuel par le biais d’un NFT, c’est posséder ce terrain. Ces terrains sont localisables sur un carte et on peut les acheter sur Opensea. Vous êtes libres de faire ce que vous voulez sur votre terrain. Vous pouvez construire, créer, bientôt louer votre parcelle. Une économie virtuelle se met progressivement en place. Sébastien Borget ajoute, à propos des NFT :
Les utilisateurs détiennent la propriété de leurs contenus numériques. Avatar, équipements, terrains, maisons… tout leur appartient.
Sébastien Borget, co-fondateur de The Sandbox
Les possibilités sont immenses. Dans ces univers virtuels, il est possible de modifier la réalité et la frontière entre réel et virtuel devient plus floue. Le contenu virtuel permet de retranscrire la réalité, de voir la réalité, mais sous un autre angle, grâce notamment à des objets virtuels connectés. On pense notamment aux casques de réalités virtuelle (casques VR) comme Oculus qui permet de s’immerger dans un environnement virtuel et d’améliorer le gameplay des jeux-vidéos. La réalité augmentée permettra aussi de le faire. Il n’y aura plus besoin de manettes ! De même, l’intelligence artificielle aura aussi un rôle à jouer dans la démocratisation de ce genre de jeux. Des start-up commencent déjà à investir.
Où et comment acheter des SAND ou des terrains ?
Pour investir dans The Sandbox, vous avez deux solutions : soit vous pouvez acheter ses jetons SAND, soit vous pouvez acheter des NFT sur une marketplace.
Si vous décidez d’acheter de la crypto SAND, vous pouvez le faire en vous connectant sur une plateforme d’échange de cryptomonnaies comme Binance, Kraken, FTX, ou bien Coinbase.
Si vous n’avez pas encore créé de compte, vous pouvez le faire facilement, cela ne prend que quelques minutes. Vous pourrez acheter des crypto avec de la monnaie FIAT (euro ou dollar) en utilisant votre carte de paiement. Vous pouvez également utiliser carte de crédit virtuelle. Parmi ces plateformes, choisissez en une qui permet des transactions rapides pour pouvoir trader au meilleur prix.
Si vous décidez d’acheter des lands (terrains virtuels), il vous faudra vous connecter à une marketplace dédiée à cela comme opensea.io. Une fois connecté sur le site web, vous pourrez acheter les terrains avec des éthers (ETH). Le prix le plus bas est actuellement de 1,28 ETH. Il y a plus de 165 000 items à vendre, vous devriez trouver votre bonheur !
Pour rappel, nous vous indiquons ici comment investir dans le metaverse.
Les principaux concurrents de The Sandbox
The Sandbox, un pionnier mais qui a du retard…
The Sandbox, c’est aujourd’hui 30 000 utilisateurs actifs par mois. Ce chiffre parait dérisoire en comparaison d’autres mastodontes, comme Roblox (202 millions), Minecraft (140 millions) ou Fortnite (80 millions). Cependant, The Sandbox est quand même valorisé à 14,8 milliards de dollars, ce qui n’est pas rien.
Roblox, un concurrent très sérieux
Roblox est un jeu free to play et multijoueur destiné principalement aux adolescents. Ce jeu est sorti en 2005 et il comptait dès 2012 plus de 320 millions de joueurs. Comme Decentraland ou Second Life, il n’y a pas de but précis au jeu, si ce n’est de créer et de donner envie aux autres joueurs de visiter votre espace virtuel.
Le jeu utilise une monnaie virtuelle, le Robux. Cette monnaie sert à faire toutes les transactions. Les joueurs peuvent en gagner en créant des jeux ; plus les jeux créés sont populaires, plus on a de chance de gagner de l’argent. Il est également possible d’acheter des Robux avec de la monnaie FIAT.
Decentraland, l’autre metaverse qui pèse dans le CryptoGame
Decentraland est un jeu metaverse en 3D avec 90 601 parcelles de terrains virtuels. La cryptomonnaie native du jeu est le MANA. Le jeu fonctionne sur la Blockchain Ethereum. Chaque parcelle de terrain a une superficie de 16 x 16 mètres, mais il n’y a aucune limite à la hauteur de ce que vous pouvez construire dessus. L’ICO de 2017 avait permis de financer le projet à hauteur de 24 millions de dollars, ce qui témoigne de la solidité du projet. La décentralisation est également une des forces du jeu.
Fortnite, bien plus qu’un simple jeu
Fortnite n’est pas un jeu Blockchain à proprement parler, mais il rassemble des caractéristiques d’un jeu metaverse : expérience immersive, socialisation à travers des mondes virtuels, achat de skin virtuels, une communauté très forte, etc.
Ce jeu a été créé en 2017 avec le fameux Battle Royal (un free-to-play où 100 joueurs s’affrontent sur une carte de plus en plus petite). Des joueurs professionnels existent maintenant et il y a des championnats internationaux. Le nombre de joueurs est considérable. En juin 2022, le titre Battle Royale comptait entre 2,5 et 4 millions de joueurs simultanés, dont la plupart ont entre 15 et 17 ans.
Il est possible que Fortnite se mette aussi à la Blockchain, et dans ce cas, cela ferait sérieusement concurrence à The Sandbox.
Les jeux Blockchain sont-ils la panacée ?
Poussons la réflexion sur The Sandbox un peu plus loin. Intéressons-nous de façon générale aux avantages et aux défauts des jeux Blockchain.
Ce type de jeu a des avantages certains : vous êtes détenteurs de vos créations, personne ne peut vous les prendre (à condition de bien les sécuriser), pas même les créateurs du jeu. Il y a une meilleure répartition des revenus entre la plateforme de jeu et les créateurs, qui peuvent être rémunérés directement par les utilisateurs. Une nouvelle expérience de jeu est également possible, une expérience plus immersive. Et il est possible de se faire de l’argent
Cependant, nous pouvons aussi nous interroger sur certains points. Tout d’abord concernant l’immersion des joueurs dans un monde virtuel : certains utilisateurs seront encore plus addicts qu’ils ne le sont déjà. De même, vouloir gagner de l’argent en jouant à un « jeu » le rendra beaucoup moins fun… quand on en perd pas en y jouant ! Enfin, un aspect souvent négligé, mais cela poussera une partie de la population des pays pauvres à « farmer » certains éléments collectibles du jeu pour les revendre sur une marketplace. On l’a déjà vu avec Axie Infinity (jusqu’à que le cours s’effondre…)
Vous l’avez coinpri, The Sandbox, c’est avant tout l’histoire d’une réussite hexagonale. Avec le passage à la Blockchain en 2018, le projet qui n’était encore qu’un jeu mobile a bien grandi. The Sandbox joue maintenant dans la cour des grands, ou devrais-je dire dans le bac à sable des grands… Il s’agit d’un des immanquables lorsque l’on songe à investir dans le metaverse. Mais attention, comme toutes cryptomonnaies, en plus du projet, il faut également prendre en compte la tokenomics de son token, peut être un prochain article ?
Issu d’une formation d’enseignant, je me suis pris de passion pour le monde de la Blockchain. Je cherche à en apprendre toujours plus et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.