Stablecoin Liberticide, vous en Rêvez, Société Générale l’a Fait !

Si vous êtes tenté par un stablecoin qui permet à son émetteur de transférer, brûler et gérer vos fonds, CoinVertible (EURCV) lancé la semaine dernière par la Société générale pourrait vous intéresser. En effet, l’analyse du code du stablecoin sur la blockchain Ethereum (ETH) révèle des incohérences notables et un contrôle important des actifs et des transactions en CoinVertible (EURCV) par la Société Générale. Certains observateurs comparent carrément le stablecoin CoinVertible (EURCV) à la CBDC.

CoinVertible (EURCV), le stablecoin contrôlé par une banque

Présenté comme un pas important montrant l’intérêt de la banque pour les actifs numériques, le stablecoin CoinVertible (EURCV) lancé le 20 avril dernier par la société générale est largement critiqué par les acteurs de l’industrie crypto. En effet, après analyse minutieuse du code du smart contracts, plusieurs observateurs considèrent que le stablecoin CoinVertible (EURCV) viole le principe élémentaire de la blockchain. Sur les réseaux sociaux, les acteurs crypto épinglent notamment les défaillances du stablecoin CoinVertible (EURCV). 

L’internaute alephv.eth a par exemple indiqué que la Société Générale doit faire une transaction blockchain pour traiter les approbations des détenteurs du stablecoin CoinVertible (EURCV). La Société Générale pourra ainsi décider d’autoriser ou non une transaction en CoinVertible (EURCV).

Par ailleurs, le stablecoin CoinVertible (EURCV) accorde un contrôle important des fonds à la Société Générale qui peut aisément déplacer ou brûler les fonds des détenteurs du stablecoin CoinVertible (EURCV).

CoinVertible (EURCV), un stablecoin ou une CBDC ?

En raison de la forte centralisation, de nombreux internautes arrivent parfois à se demander si ce stablecoin est une cryptomonnaie ou une Central Bank Digital Currencies (CBDC). C’est notamment le cas de l’internaute 0xfoobar qui affirme n’avoir jamais vu pire que le code de CoinVertible.

Le stablecoin CoinVertible (EURCV) présente quelques similitudes avec la Central Bank Digital Currencies (CBDC). En effet, le stablecoin CoinVertible (EURCV) est émis et contrôlé par la banque française Société Générale. C’est aussi le cas des Central Bank Digital Currencies (CBDC) dont le contrôle est totalement assuré par les banques centrales des États émetteurs.

Par ailleurs, le stablecoin CoinVertible (EURCV) est soumis au risque de manipulation constatée avec les CBDC. En Chine par exemple, la CBDC émise par le pays a une date d’expiration. Les Citoyens sont ainsi obligés d’utiliser au plus vite leurs fonds, au risque de les perdre à jamais. Aux Etats-Unis, les inquiétudes que la CBDC fasse reculer les libertés et pervertisse l’économie sont courantes. À cet effet, le gouverneur de Floride et un sénateur de l’Utah s’y opposent clairement.

Le lancement du stablecoin CoinVertible (EURCV) par la Société Générale révèle l’intérêt croissant des banques pour les actifs numériques. Ce stablecoin est aussi l’exemple type du besoin des banques de maintenir le contrôle sur les actifs de leurs clients. La Société Générale va devoir choisir entre la blockchain et le contrôle.