Le Sénateur Mike Lee veut interdire la CBDC aux Etats-Unis

Le sénateur américain Mike Lee entre en guerre contre la monnaie numérique de la banque centrale (MNBC). L’élu de l’Etat américain de l’Utah a présenté un projet de loi interdisant à la Réserve Fédérale ou à toute agence du gouvernement fédéral d’émettre une monnaie numérique de banque centrale aux USA. Il estime que la CBDC est une intrusion dans la vie des citoyens. 

L’opposition à la CBDC américaine s’élargit 

Alors que l’administration Biden est déterminée à émettre une monnaie numérique de banque centrale, de plus en plus des voix s’élèvent pour critiquer cette approche. Après le gouverneur de Floride Ron Desantis, c’est au tour d’un sénateur de l’Etat américain de l’Utah de s’opposer à la CBDC. Pour Mike Lee, les Etats Unis n’ont pas besoin d’une monnaie numérique de Banque centrale. 

Le sénateur Mike Lee n’a pas fait que critiquer la CBDC, il a également proposé une loi interdisant à la Réserve fédérale américaine ou à toute agence gouvernementale fédérale d’émettre une CBDC. Pour ce sénateur, cette loi protégera les Américains contre les intrusions illégales comme c’est le cas des Chinois. En effet, la CBDC Chinoise a une date d’expiration. Cela oblige ses utilisateurs à vite dépenser leurs fonds, sous peine de les perdre.

La Chine a annulé l’argent de ses citoyens après une période déterminée, forçant les citoyens chinois à dépenser leurs économies sous la contrainte du gouvernement. Mon projet de loi protège les Américains d’une intrusion similaire en interdisant à la Réserve fédérale ou à toute agence du gouvernement fédéral de frapper ou d’émettre une CBDC. Que ce soit par le biais d’un modèle direct au consommateur ou d’un modèle intermédiaire.

Sénateur Mike Lee. 

Des économistes critiquent la CBDC

L’opposition à la CBDC américaine va au-delà de la sphère politique. Même des analystes économiques critiquent sévèrement la monnaie numérique de la banque centrale. C’est notamment le cas de Nicholas Antony et Norbert Michel du Center for Monetary and Financial Alternatives. Les deux chercheurs ont notamment mené et publié une étude sur les risques de la CBDC. 

Dans leur étude, Nicholas Antony et Norbert Michel rappellent que la CBDC est plus dangereuse que la version papier de l’argent qu’elle remplace. En effet, il est difficile de savoir aujourd’hui qui utilise un billet de 100 $ en particulier. Avec la CBDC, les autorités seront en mesure de le savoir. Ainsi, le gouvernement pourra aisément geler ou saisir les fonds des citoyens. Il pourrait également limiter les dépenses ou imposer des taux d’intérêt même négatifs. Une telle menace à la confidentialité financière est inquiétante. 

Une autre préoccupation des deux économistes est le stockage central des informations financières. Lorsqu’une institution financière est affectée, ce ne sont que ses clients qui perdent ou risquent de perdre leurs fonds. Une cyberattaque contre le réseau de la CBDC affecterait l’ensemble des américains. 

Sans aucun doute, une monnaie numérique de banque centrale pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour les États-Unis. La CBDC centraliserait les informations financières des Américains, les rendant vulnérables aux cyberattaques et à la surveillance de la part de leur propre gouvernement. À cet effet, le combat du sénateur Mike Lee pour interdire l’émission de la CDBC est à saluer.