SEC vs Banques, un match à 79 M$ sponsorisé par la crypto

La Securities and Exchange Commission (SEC) persiste dans sa bataille acharnée contre le secteur de la crypto. Dans son dernier coup d’éclat, elle a pointé du doigt dix entreprises de Wall Street, les accusant de se livrer à des « communications hors canal ». Cette offensive réglementaire a déclenché une série de sanctions, infligeant des amendes totalisant un montant de 79 millions de dollars.

La SEC punit dix banques et courtiers pour des « Communications Hors Canal » 

La SEC ne détourne jamais son visage quand il s’agit du secteur crypto. Cette fois, elle s’est concentrée sur  les pratiques de communication au sein de l’écosystème des crypto-monnaies en ciblant les banques, les courtiers négociants et les conseillers en investissement d’actifs.

Ce vendredi 29 septembre, les entreprises de renom de Wall Street ciblées, dont Perella Weinberg Partners, Interactive Brokers, Robert W. Baird & Co., William Blair & Company, Nuveen Securities et Fifth Third Securities, ont accepté de verser collectivement une amende record de 79 millions $ à la SEC. Cette action fait suite à des allégations de « communications hors canal ». Ces accusations de la SEC se concentrent sur l’utilisation de plateformes de messagerie électronique, tel que WhatsApp, par les employés de ces entreprises pour discuter de questions commerciales, y compris des conseils en investissement.

De 2,5 à 35 M$ d’amendes aux Etats-Unis

Les sanctions varient considérablement d’une organisation à l’autre. Perella Weinberg et deux de ses affiliés qui ont signalé leurs propres violations ont obtenu la sanction la plus légère, s’élevant à 2,5 millions de dollars (USD), tandis qu’Interactive Brokers Corp. et une société affiliée se sont vu infliger la plus grosse amende, atteignant 35 M$. Robert W Baird & Co a accepté de payer 15 M$. Enfin, William Blair & Company et une société affiliée ont payé 10 M$.

Les entreprises ont reconnu les accusations faites par la SEC et ont formellement admis avoir enfreint les lois américaines sur les valeurs mobilières.

Ces sanctions ont engagé les entreprises à prendre des mesures fermes pour prévenir de futures violations concernant la conservation des documents. En parallèle, elles ont été contraintes de collaborer avec des experts indépendants spécialisés en conformité. Finalement, de nombreux acteurs apprennent au fil de l’eau à se conformer aux contraintes réglementaires liées aux crypto et mettent alors en place des process adaptés.
Cette nouvelle action de la SEC sert-elle d’exemple aux autres acteurs de l’écosystème?