Jour après jour, le marché des cryptomonnaies baisse. Malgré ce contexte baissier, l’adoption de la Blockchain continue. Pour se préparer au futur, nous devons former les individus à l’utilisation de celle-ci. C’est dans ce contexte qu’Erasmus+ et l’Union Européenne ont lancé le projet Chaise. Aujourd’hui on voit ensemble l’objectif de ce consortium de plusieurs acteurs professionnels et leur compte rendu de 56 pages sur le sujet !
Remarque : Coinpri est proche de certains membres du Consortium, rien de plus. Voilà, tu sais tout, bonne lecture 😄.
L’Union européenne, victime d’un cruel manque de compétences Blockchain
Se lancer dans la formation de la prochaine génération, c’est bien, cartographier la situation actuelle au préalable, c’est mieux ! C’est ce que le programme Chaise, un programme financé par la commission européenne sous Erasmus+ a commencé par faire. Et avec un rapport de 56 pages, on peut dire que les membres du Consortium n’ont pas fait les choses à moitié !
« Le Saviez-vous ? » : d’après leurs conclusions, il n’y a que 133 cursus dispersés dans 18 pays. Un nombre trop faible vu les enjeux ! Ces formations sont principalement situées en Estonie, en Italie, en Slovénie, en Allemagne, en Belgique et en Espagne.
Pas de surprises sur ce classement, ces pays s’étant illustrés à plusieurs reprises comme des pays supportant les cas d’usage de la technologie.
Les profils les plus recherchés par les entreprises sont les managers, les architectes et les développeurs Blockchain. Si on parle souvent de décentralisation dans notre écosystème, celle-ci ne s’applique pas pour la répartition des offres ! Eh oui, 50 % des offres d’emploi se concentrent dans 4 pays :
- Belgique ;
- Allemagne ;
- France ;
- Italie.
Hélas, malgré un nombre de formations en constante augmentation, la demande de personnel qualifié est déjà largement supérieure à l’offre. Par ailleurs, peu d’écoles proposent une formation aux étudiants.
En France, malgré une demande très forte comme nous venons de le voir seulement une dizaine d’établissements dont l’ESME SUDRIA (Ingénierie), PPA Business School (Commerce), l’Université de Paris Dauphine (Juridique) et l’Université Claude Bernard de Lyon (Science) ont rejoint la famille Blockchain.
Cet écart s’explique également par la nature même des formations. La Blockchain est principalement associée par méconnaissance à l’usage des cryptoactifs majoritairement enseignés via des formations en ligne de type MOOC.
Mais si, tu sais que les petites formations gratuites ou payantes sont très variables sur leur qualité ! Eh bien pour la Blockchain, c’est encore pire !
Celles-ci s’adressent essentiellement aux débutants, quand elles ne sont pas complètement à l’ouest, datées ou même fausses… En même temps quand tu lances un MOOC juste pour courir après la tendance du Metaverse ou des NFT, il ne faut pas s’attendre à des miracles !
La qualité des formations certifiantes aux technologies Blockchain et à registres distribués est primordiale pour construire sereinement les solutions Web 3 Européenne de demain.
Christophe Ozcan, CEO de Crypto4All
Ce manque de formations technologique et de standardisation ne donne pas un niveau suffisamment élevé aux étudiants pour répondre aux demandes des entreprises.
Il y a donc une grande disparité entre les connaissances attendues par les entreprises et celles enseignées ! On le voit d’ailleurs de plus en plus sur les fiches de recrutement d’entreprise qui en demandent souvent BEAUCOUP trop aux candidats, surtout en France…
Chaise, le plan d’Erasmus+ pour faire table rase et asseoir l’Union européenne comme leader Blockchain
Après avoir dressé un état des lieux de la situation, les différents membres du Consortium dont Crypto4All ont mis en place une Roadmap jusqu’en 2024 pour non seulement démocratiser les formations Blockchain, mais également standardiser celles-ci.
Cette partie fera l’objet d’un deuxième article, mais dans les grandes lignes, retenons :
- La gamification de l’enseignement ;
- Le désir de rester Blockchain agnostique pour profiter des avantages de chaque Blockchain ;
- Des lectures de cours par des pointures de notre secteur ;
- Utiliser coincrètement la technologie via des projets au lieu de simplement faire de la théorie comme actuellement ;
- La mise en place de Hackathon ;
- La création de forums ;
- La création d’une Ambassade du Bitcoin ;
- La mise en place d’une plateforme décentralisée de recrutement.
La liste est encore longue et voici un petit exemple de la Roadmap :
Si l’Union européenne veut être reconnue comme un leader mondial du secteur, elle se doit de réformer son enseignement et de faciliter l’enseignement des nouvelles technologies comme la Blockchain. Chaise, grâce aux solides acteurs qui composent le consortium constitue une opportunité unique de le faire ! Chez Coinpri, on te sortira bientôt un article sur la stratégie du programme, alors reste Coinnecté !
CEO et Rédacteur Chef de Coinpri je navigue dans les eaux de la Blockchain depuis déjà 5 ans. Attendez il me semble voir au loin la Terre Promise de l Adoption.