Fraîchement mise en route, la toute nouvelle initiative Worldcoin se heurte déjà à une interdiction émanant des autorités kényanes. En effet, le ministère de l’Intérieur du Kenya a adopté une mesure radicale en suspendant les activités du projet Worldcoin sur son territoire. Cette décision résulte de préoccupations liées à la collecte des scans d’iris des utilisateurs en tant que seule donnée biométrique.
Suspension radicale des opérations de Worldcoin au Kenya
Après avoir été déployé dans 35 pays, dont le Kenya, avec une offre de tokens gratuits aux utilisateurs, le projet Worldcoin a attiré l’attention d’une variété d’utilisateurs, les incitant ainsi à se précipiter pour s’inscrire sur la plateforme.
Toutefois, les autorités kényanes se montrent préoccupées par le processus de collecte de données biométriques de ce projet initié par Sam Altman, directeur général de la société d’intelligence artificielle OpenAI.
Le processus de vérification, au cœur du projet Worldcoin, repose sur le scan des iris à l’aide d’un dispositif biométrique appelé « orb ». L’objectif de ce projet est de créer une sorte de passeport numérique fonctionnant grâce à la technologie blockchain.
Ce mercredi 2 août, via une déclaration officielle postée sur sa page Facebook, le ministère de l’Intérieur a clairement signifié l’interdiction formelle de la mise en œuvre du projet sur le sol kényan.
Dans ce communiqué, Kithure Kindiki, ministre de l’Intérieur, a exprimé d’importantes inquiétudes quant à la préservation des données personnelles des citoyens, dans le contexte de l’utilisation des scans d’iris en tant qu’identifiants biométriques uniques.
Décision du gouvernement kényan, un coup dur pour Worldcoin ?
La décision prise par le gouvernement kenyan constitue un sérieux obstacle pour le projet Worldcoin, qui avait pourtant mis en avant Nairobi lors d’une présentation aux investisseurs, soulignant la forte demande dans cette capitale.
Il est à noter que cette mesure a été prise en attendant les résultats des enquêtes concernant la sécurité et la protection des données collectées par Worldcoin. Ces investigations sont également menées par des régulateurs français et allemands.
Précédemment, les autorités de régulation des données au Kenya avaient exhorté les citoyens souhaitant s’inscrire à Worldcoin à redoubler de vigilance.
Malgré ces avertissements, les médias locaux ont rapporté mardi une augmentation notable des inscriptions à Worldcoin, avec plus de 350 000 Kényans s’inscrivant avec enthousiasme sur la plateforme. En reconnaissance de leur engagement, les utilisateurs reçoivent des tokens d’une valeur d’environ 7 000 shillings kényans, soit 49,09 dollars américains.
Jusqu’à présent, d’autres nations telles que les États-Unis ont formellement banni le déploiement de ce projet. Malgré cela, Worldcoin persévère dans la fabrication de ses orbes, en fin d’augmenter rapidement le nombre de personnes scannées à travers le monde.
Issue d’une formation universitaire de journalisme, j’ai croisé Bitcoin et les cryptomonnaies il y a peu.
Le potentiel de la Blockchain m’a séduite et j’en ai fait mon sujet de recherche.