Les autorités indonésiennes ont mis fin début mai aux activités d’un réseau de trafic de drogue qui utilisait les cryptomonnaies pour financer la production de marijuana de synthèse. Cinq suspects ont été arrêtés et risquent la peine de mort.
Table des Matières
Un laboratoire clandestin démantelé en Indonésie
La police métropolitaine de Jakarta a porté un coup sévère au trafic de drogue début mai en démantelant un laboratoire clandestin produisant de la marijuana synthétique à Sentul, dans la régence de Bogor à l’ouest de Java.
Le général de brigade Suyudi Ario Seto, chef adjoint de la police métropolitaine de Jakarta, a révélé lors d’une conférence de presse au début du mois de mai que le syndicat opérait depuis six mois avant son démantèlement. Le laboratoire produisait du MDMB-4en-PINACA, une substance chimique synthétique aux effets similaires à ceux du cannabis, classée comme stupéfiant par le ministère indonésien de la Santé.
Cinq individus ont été interpellés dans le cadre de cette affaire : deux fabricants, un magasinier, un vendeur et un investisseur. Ils risquent de lourdes peines, allant jusqu’à la peine capitale, en vertu de la législation indonésienne sur les stupéfiants, parmi les plus sévères au monde.
Les cryptomonnaies, le nerf de la guerre
Selon les informations divulguées par la police, les principaux ingrédients nécessaires à la production de cette drogue synthétique provenaient de Chine et étaient réglés en cryptomonnaie.
Nous avons découvert que les matières premières étaient importées de Chine et payées en cryptomonnaie.
Déclaration du général de brigade Suyudi Ario Seto
Si le montant exact des transactions en cryptomonnaies n’a pas été révélé, ce mode de paiement semble avoir joué un rôle central dans le financement des activités du réseau. Les autorités s’inquiètent de l’utilisation croissante des actifs numériques par les organisations criminelles.
Ce phénomène n’est pas nouveau et ne se limite pas à l’Indonésie. Aux États-Unis, par exemple, le gouvernement Biden a régulièrement dénoncé l’utilisation des cryptos pour financer des activités illicites. La nature décentralisée et « l’anonymat » relatif offerts par ces actifs en font des outils prisés des réseaux cherchant à échapper à la vigilance des autorités.
Journaliste chez Coinpri, j’ai été captivé par l’univers du bitcoin et de la blockchain dès 2020. L’aspect décentralisé du Bitcoin a particulièrement éveillé mon intérêt. Depuis lors, je m’emploie constamment à diffuser mes connaissances, espérant voir un jour un monde où chacun profite pleinement de sa liberté financière.