Le conflit israélo-palestinien prend un nouveau tournant alors que les autorités israéliennes découvrent l’implication croissante du réseau Tron dans le financement du terrorisme via les transferts de crypto-monnaies. La blockchain Tron est en effet devenue le canal privilégié des groupes palestiniens radicaux, notamment le Hamas, pour collecter et acheminer des financements tout est restant sous le radar des autorités.
La blockchain Tron, vedette montante du financement terroriste
Alors que le conflit entre Israël et la Palestine continue de faire rage, les agences de sécurité israéliennes ont découvert que le réseau crypto Tron est devenu le canal privilégié pour les transferts de fonds des groupes militants palestiniens. La blockchain Tron est désormais au cœur d’un nouveau front dans la lutte contre le financement du terrorisme au Moyen-Orient.
Selon des experts en criminalité financière et des spécialistes d’enquêtes on-chain (sur la blockchain), Tron (TRX) a dépassé Bitcoin (BTC) en tant que plateforme pour les transferts cryptos associés à des groupes identifiés comme terroristes par Israël et d’autres pays.
Entre 2021 et 2023, le Bureau national israélien de financement antiterroriste a identifié et gelé 143 portefeuilles Tron associés à des groupes comme le Hamas ou le Hezbollah. 87 de ces saisies qui ont eu lieu cette année comprennent 39 portefeuilles liés au Hezbollah libanais et 26 portefeuilles associés au Jihad islamique palestinien. 46 portefeuilles Tron liés à Dubai Co, une société d’échange de Gaza soupçonnée de financer le Hamas, ont également été gelés l’année dernière.
Bien que le Hamas ait annoncé l’arrêt des levées de fonds en Bitcoin, il semble avoir trouvé en Tron un substitut idéal.
Pourquoi Tron séduit les terroristes ?
Selon Mriganka Pattnaik, PDG de Merkle Science, société new-yorkaise d’analyse blockchain, plusieurs atouts techniques et pratiques expliquent que Tron soit devenu le réseau crypto de prédilection des groupes terroristes.
Tout d’abord, Tron permet des transactions nettement plus rapides que Bitcoin, pour des frais moins importants . Un avantage crucial lorsqu’il s’agit de mouvements financiers sensibles.
De plus, n’ayant pas suscité autant d’attention médiatique que le réseau leader Bitcoin, Tron est parvenu à évoluer sous les radars de la plupart des services de renseignement. Une discrétion propice pour des activités illicites.
Conclusion
Face à ces révélations compromettantes, un porte-parole de Tron s’est défendu en rappelant l’absence de contrôle du réseau sur l’utilisation faite de sa technologie, à l’instar du dollar américain qui sert couramment au blanchiment d’argent sale. Un parallèle qui, s’il n’est pas dénué de fondement, peine à dissiper les liens avérés entre des portefeuilles Tron et ces organisations terroristes.
Il semble que la technologie ait toujours au moins un coup d’avance pour contourner les systèmes de contrôle mis en place par les institutions publiques. On dit que l’argent n’a pas d’odeur mais cela n’est plus vrai lorsque nous parlons d’opérations blockchain transparentes et publiques.
Ainsi, la technologie blockchain ne va-t-elle pas – contrairement aux idées reçues – renforcer la lutte anti-blanchiment et le financement du terrorisme ? D’ailleurs, n’est-ce pas la traçabilité qui a permis de détecter avec autant de certitude le financement à travers la chaîne Tron?
Journaliste chez Coinpri, j’ai été captivé par l’univers du bitcoin et de la blockchain dès 2020. L’aspect décentralisé du Bitcoin a particulièrement éveillé mon intérêt. Depuis lors, je m’emploie constamment à diffuser mes connaissances, espérant voir un jour un monde où chacun profite pleinement de sa liberté financière.