Binance dans la tourmente au Nigeria, le fugitif Anjarwalla traqué par Interpol

Au Nigeria, Binance est confrontée à quelques problèmes. Alors que son responsable de la conformité croupit en détention, son principal dirigeant pour l’Afrique a pris la fuite et fait l’objet d’une chasse à l’homme internationale orchestrée par Interpol, à la demande des autorités nigérianes.

Binance et ses dirigeants dans le collimateur de la justice nigériane

Binance se trouve prise dans une tourmente judiciaire qui pourrait sérieusement ébranler ses activités dans le marché crypto d’Afrique de l’Ouest.

Le 22 mars dernier, un coup de théâtre est venu intensifier la crise : Nadeem Anjarwalla, directeur de Binance pour l’Afrique, s’est évadé alors qu’il était détenu par les autorités à Abuja, la capitale administrative nigériane. 

Dans le même temps, un autre cadre de Binance, Tigran Gambaryan, responsable de la conformité, demeure entre les mains de la justice nigériane depuis février.

Les deux dirigeants, ainsi que la plateforme elle-même, sont dans le viseur de la Commission nigériane des crimes économiques et financiers (EFCC). Les chefs d’accusation sont accablants : blanchiment de plus de 35 millions de dollars, manipulation illicite des taux de change, activités irrégulières et exercice sans licence au Nigeria entre 2022 et 2024. 

Des charges explosives qui pourraient durablement entacher la réputation de Binance et freiner son développement dans ce pays Africain.

Le Nigeria lance une procédure d’extradition via Interpol

Selon le rapport du média local Punch, le gouvernement nigérian a décidé de contre-attaquer suite à la spectaculaire évasion de Nadeem Anjarwalla. Pour mettre la main sur le fugitif, les autorités ont fait appel à l’Organisation internationale de police criminelle, Interpol, afin de faciliter son extradition.

La procédure d’extradition d’Anjarwalla est enclenchée. Le gouvernement fédéral collabore étroitement avec Interpol pour rapatrier le fugitif au Nigeria. Nous parlons d’un individu qui s’est soustrait à une détention légale, alors que son comparse est toujours derrière les barreaux.

Déclaration d’une autorité nigériane sous couvert anonyme

De son côté, Binance plaide pour la non responsabilité de son directeur de la conformité, Tigran Gambaryan, lui aussi dans la tourmente judiciaire nigériane. Dans un communiqué publié le 3 avril, la plateforme souligne que Gambaryan ne dispose d’aucun pouvoir décisionnel au sein de l’entreprise et ne saurait donc être tenu responsable des crimes financiers présumés.

L’agent détenu a, lui aussi, intenté une action en justice contre les autorités nigérianes, dénonçant une violation de ses droits fondamentaux. Quel sera le prochain rebondissement dans cette affaire ? C’est ce que nous verrons prochainement sur Coinpri !