Binance perd son bras de fer juridique au Nigeria

Le bras de fer judiciaire entre Binance et les autorités nigérianes connaît un nouveau rebondissement. Un tribunal fédéral à Abuja vient de rejeter la plainte pour violation des droits humains déposée par Nadeem Anjarwalla, le directeur régional de Binance pour l’Afrique, actuellement en fuite.

La justice nigériane rejette la plainte du dirigeant de Binance en fuite

Selon le rapport du média local PUNCH, le juge Inyang Ekwo a rejeté le 19 juin la plainte pour violation des droits fondamentaux déposée par Anjarwalla, invoquant un manque de poursuites diligentes. Cette action en justice visait à contester la détention présumée illégale du dirigeant par les autorités nigérianes.

L’affaire remonte à février 2024, lorsqu’Anjarwalla et Tigran Gambaryan, responsable de la conformité chez Binance, ont été arrêtés pour des infractions présumées aux lois anti-blanchiment du pays. 

La situation s’est complexifiée en mars lorsqu’Anjarwalla a réussi à s’échapper, poussant le gouvernement nigérian à collaborer avec Interpol pour sa capture. Pendant ce temps, Gambaryan reste emprisonné dans des conditions préoccupantes.

La détention prolongée de Gambaryan soulève des inquiétudes

Malgré l’abandon des charges fiscales par le Federal Inland Revenue Service (FIRS) le 14 juin, Gambaryan demeure en détention. Sa famille rapporte une détérioration inquiétante de son état de santé, évoquant un paludisme suivi d’une pneumonie.

Les conditions de détention sont décrites comme désastreuses, avec un accès limité aux soins médicaux malgré une ordonnance du tribunal. 

Cette situation a suscité des réactions jusqu’au Congrès américain. Des législateurs ont récemment exhorté le président Biden à intervenir pour obtenir le retour de Gambaryan aux États-Unis, dénonçant des conditions de détention excessives et dures.