Corée du Sud, même les banques lancent des exchanges crypto

La plus grosse banque de la Corée du Sud et six autres de ses concurrents envisagent de lancer des exchanges crypto dès l’année prochaine. La ruée des banques sud-coréennes vers les cryptos s’explique par l’assouplissement réglementaire annoncé et promu par le nouveau chef de l’Etat Yun Seok-yeol. 

Un pas de plus dans l’univers des exchanges cryptos pour 7 banques de Corée du Sud 

Selon le journal local Newspim, sept banques œuvrant en Corée du Sud travaillent à obtenir les autorisations requises pour lancer, dès le premier semestre de l’année prochaine, des opérations des exchanges de cryptomonnaies. 

Les sept entreprises ont de ce fait demandé l’approbation préliminaire de la Financial Investissement Association en vue de la création de plateformes. 

Actuellement, les discussions nécessaires à la mise en place sont en cours de finalisation et je suis très optimiste.

Un responsable d’une des 7 banques

Pour le moment, seuls deux requérants, et non les moindre, sont connus :

  1. Mirae Asset Securities : qui est la plus grande banque d’investissement par capitalisation boursière en Corée du Sud, avec 648 milliards de dollars d’actifs sous gestion
  2. Samsung Securities : qui mène des études sur la meilleure façon d’intégrer l’écosystème crypto, après sa tentative infructueuse de mise en place d’une plateforme de trading de cryptomonnaie l’année dernière. 

Une législation qui facilite l’investissement dans la crypto 

À l’exemple de ces sept banques, de plus en plus d’acteurs institutionnels œuvrant en Corée du Sud se tournent vers l’écosystème crypto. Cet afflux vers la cryptomonnaie semble être motivé par l’assouplissement de la réglementation du secteur envisagé par le gouvernement du nouveau président Yun Seok-Yeol.

Pour réaliser le potentiel illimité du marché des actifs virtuels, nous devons réviser des réglementations qui sont déraisonnables et loin de la réalité.

Yun Seok-Yeol, président de la Corée du Sud lors de sa campagne électorale

Le chef de l’Etat sud-coréen qui est arrivé au pouvoir en mai dernier a même obtenu un report de deux ans dans la mise en place de la taxation des monnaies virtuelles. Il estime que la loi fondamentale sur les actifs numériques doit d’abord être adoptée comme ne cesse de le demander la Financial Investment Association, un puissant syndicat d’investisseurs crypto du pays.

Dans ce sens, la Commission des services financiers (FSC) prévoit d’ajuster la réglementation sur les cryptomonnaies afin d’attirer plus d’investisseurs dans le secteur. Selon la FSC, cet assouplissement réglementaire devra non seulement faire avancer la loi-cadre sur les actifs numériques mais aussi pourrait faire passer les actifs virtuels nationaux au statut des valeurs mobilières. 

Comme l’a fait savoir un responsable Sud Coréen du secteur des valeurs mobilières, « les échanges d’actifs se déroulent activement dans le monde entier et la taille du marché augmente année après année ». Ainsi, les Etats ont tout intérêt à aligner la législation avec l’innovation apportée par le secteur crypto afin de tirer profit de ce nouveau marché émergent. La Corée du Sud semble être l’un des pays du monde à l’avoir bien compris.