Le Kenya se positionne parmi les principaux pays de l’Afrique où l’adoption du Bitcoin et les autres cryptos est en plein essor. Plus de quatre millions d’habitants détiennent des cryptos dans leur portefeuille. Les législateurs du Kenya ont alors décidé de lancer un projet de loi pour réglementer et taxer les entreprises cryptos.
Cette loi ne vient-elle pas défavoriser l’utilisation de cryptos au Kenya ?
D’après le poste de Business Daily rapporté ce lundi, les législateurs kenyans sont sur le point de mettre en place un projet de loi qui vise à réglementer et à taxer le commerce de cryptos ainsi que toutes les devises numériques.
Ce projet de loi 2022, s’il est approuvé par les députés du pays, la KRA (Kenya Revenue Authority), une autorité des recettes, imposera une taxe sur les échanges crypto, sur les portefeuilles numériques ainsi que sur les transactions.
Cette taxation des cryptoactifs sera similaire aux droits d’accises perçus sur les transactions bancaires. Ainsi, les entreprises cryptos seront soumises à un impôt sur leur revenu. Pareille pour tous les détenteurs des cryptos. Ces derniers paieront à la KRA un pourcentage sur leurs gains issus du Bitcoin ou d’autres cryptos, lorsqu’ils les vendent ou les utilisent dans une transaction.
Une personne qui possède ou négocie des cryptos actifs doit fournir à l’Autorité les informations suivantes à des fins fiscales : le montant du produit de la transaction, les coûts liés à la transaction et le montant de tout gain ou perte sur celle-ci.
Extrait du Projet de loi
Aperçu sur l’adoption du crypto en Afrique et au Kenya
Selon les données de TripleA Global Crypto, publié récemment dans un document intitulé Global crypto adoption, 53 millions d’Africains détiennent des cryptomonnaies.
En effet, à l’échelle mondiale, on dénombre 320 millions de détenteurs de cryptos.
En 2020, l’université de Cambridge avait estimé ce nombre à 101 millions. Ce qui est donc un progrès remarquable.
Quant à l’adoption du Bitcoin et d’autres cryptos au Kenya, le rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) indique qu’environ 8,5 % de la population kényane possède des cryptos. Ce qui classe le pays à la cinquième position sur le classement mondial en termes d’adoption, devant les Etats-Unis qui se classe sixième avec 8,3 %.
Face à cette adoption massive, les autorités kényanes semblent perplexes. En tout cas, c’est bien clair dans le projet de loi en cours.
Les autorités ont du mal à comprendre qu’elles ne peuvent pas avoir le contrôle sur les fonds des populations. Bien que la réglementation puisse réduire les arnaques et les Ponzi au pays, elle sape le fondement même du Bitcoin qui est la décentralisation et la liberté de l’utiliser comme on le souhaite.
Journaliste chez Coinpri, j’ai été captivé par l’univers du bitcoin et de la blockchain dès 2020. L’aspect décentralisé du Bitcoin a particulièrement éveillé mon intérêt. Depuis lors, je m’emploie constamment à diffuser mes connaissances, espérant voir un jour un monde où chacun profite pleinement de sa liberté financière.