La SEC sanctionne lourdement VanEck pour son ETF

La Securities and Exchange Commission (SEC) a infligé une amende de  2 millions de $ au gestionnaire d’actifs VanEck pour ne pas avoir divulgué le rôle d’un influenceur dans le marketing de son ETF Bitcoin, ni informé son conseil d’administration de frais variables.

VanEck épinglé par la SEC pour publicité trompeuse autour de son ETF

La semaine dernière, la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis a annoncé avoir infligé une amende de 1,75 million $ à la société d’investissement VanEck pour manquement à ses obligations légales de divulgation d’informations importantes aux investisseurs lors du lancement très médiatisé de son ETF BUZZ en mars 2021.

La SEC reproche principalement deux choses à VanEck. D’une part, la société a omis de mentionner dans les documents soumis à la SEC l’implication d’un influenceur dans la promotion de cet ETF. Pourtant, la loi impose de dévoiler de telles ententes commerciales susceptibles d’orienter l’opinion des investisseurs. 

D’autre part, VanEck n’a pas non plus dévoilé au conseil d’administration de l’ETF la structure de commissions à échelle mobile liée à l’accord de licence de l’indice sur lequel se base le BUZZ ETF. Ces deux éléments auraient pu affecter la décision du conseil d’approuver le lancement et les frais de gestion de ce fonds.

VanEck a caché les fonctionnements de son ETF aux régulateurs

Selon la SEC, VanEck n’a pas adéquatement divulgué le fonctionnement de son ETF BUZZ lancé en mars 2021. Cet ETF réplique la performance d’un indice construit à partir d’opinions provenant des réseaux sociaux, un mécanisme que VanEck aurait dû expliciter clairement aux investisseurs et régulateurs.

La SEC estime donc que VanEck a enfreint la loi sur les sociétés d’investissement en limitant la capacité du conseil d’administration à correctement évaluer l’intérêt économique de l’ETF pour les investisseurs. Outre l’amende, le gestionnaire d’actifs devra respecter une ordonnance de cessation et d’abstention des autorités.

Ce n’est pas la première fois que des sociétés ou des célébrités sont épinglées par les autorités pour avoir fait la promotion de produits financiers douteux sans en divulguer toutes les subtilités. Par exemple, la NBA et le milliardaire Mark Cuban ont été ciblés par un recours collectif pour avoir encensé un programme d’investissement risqué. De son côté, Kim Kardashian a accepté dernièrement de payer 1,26 million de dollars d’amende après avoir fait la promotion sans mise en garde d’une crypto risqué sur les réseaux sociaux.