Coinme dans la ligne de mire de la SEC

La Securities and Exchange Commission (SEC) cible Coinme, opérateur de distributeurs de cryptomonnaies, dans sa lutte contre les entreprises crypto aux États-Unis. La SEC accuse Coinme de vendre des titres non enregistrés via ses ATM crypto et impose une amende de 4 millions de dollars à l’entreprise et à son fondateur et PDG, Neil Bergquist. La SEC ordonne également la destruction de tous les tokens en leur possession.

Une amende de 4 millions de dollars pour titre non enregistré

La SEC, régulateur des marchés financiers américains, poursuit sa lutte contre le secteur crypto en ciblant Coinme, distributeur de Bitcoin (BTC), sa filiale Up Global Inc, et leur fondateur Neil Bergquist. La SEC accuse les accusés de vendre des titres non enregistrés et de mentir sur le jeton UpToken (Up). Bien que les accusés n’aient ni confirmé ni nié les accusations, la SEC a décidé de sévir.

Le 28 avril dernier, la SEC a annoncé que les accusations avaient été levées et que les accusés avaient accepté de payer une amende totale de 3,9 millions de dollars. Cette somme se décompose comme suit :

  • 3,52 millions de dollars pour la filiale  Up Global
  • 250 000 pour Coinme
  • 150 000 pour Bergquist. 

De plus Bergquist a été sanctionné en étant démis de ses fonctions de dirigeant pendant trois ans et interdit de participer à des ICO durant cette période. Ces mesures disciplinaires témoignent de la sévérité de la SEC en matière de pratiques peu scrupuleuses dans le domaine crypto.

Le scandale du token controversé de 2017

En 2017, Coinme et sa filiale Up Global ont lancé leur premier jeton UpToken sur la blockchain Ethereum pour étendre le nombre de guichets automatiques Coinme. La SEC accuse Coinme et Up Global d’avoir vendu le jeton UpToken en tant que contrat d’investissement, ce qui en fait un titre selon les lois financières américaines.

Les deux sociétés ont amassé 3,65 millions de dollars, bien moins que les 18,5 millions annoncés. Une partie de cet argent a été utilisée pour créer 30 nouveaux guichets automatiques Coinme.

Il a également été révélé que les deux sociétés avaient prévu des mesures pour acquérir une quantité substantielle de l’actif avant le début de l’ICO. En d’autres termes, ils ont gonflé artificiellement la valeur de l’ICO en achetant eux-mêmes leurs propres jetons. Bien sûr, la SEC n’a pas été dupe de ces pratiques peu scrupuleuses et a décidé de prendre des mesures sévères contre les accusés.

Il semblerait que la SEC soit en train de déployer toute son artillerie pour éradiquer les entreprises liées à la crypto aux États-Unis. Pendant ce temps, la rumeur d’une éventuelle destitution de Gary Gensler, le président de la SEC, par le Congrès, fait couler beaucoup d’encre. Si cela se produisait, cela signifierait-il la fin de la guerre anti-crypto menée par la SEC ?