Victime d’un hack, le gouvernement indien promeut NFT et cryptos

Après un hack en décembre du twitter de Narendra Modi, le premier ministre indien annonçant la légalisation de Bitcoin, le gouvernement indien a été la victime de nouveaux hacks ce week-end. L’objectif des hackers : faire monter la valeur de leur portefeuille.

Quand le gouvernement indien vend des NFT à la sauvette

Début de semaine compliqué pour les instances du gouvernement indien ayant fait la promotion d’un faux airdrop NFT.

Tout a commencé le samedi 9 avril. Victime d’une cyber-attaque, Yogi Adityanath, le responsable du 4ème plus gros département indien, a affiché son amour pour la collection NFT BAYC en changeant sa photo de profil.

Après ce relooking, Yogi a tweeté pour informer ses fans de leur éligibilité à l’airdrop de la collection Azuki NFT.

Suite à cette réussite et surement reposés du week-end, nos hackers ont récidivé le lundi 11 avril. Pourquoi s’arrêter à un homme politique lorsque l’on peut s’attaquer au compte du gouvernement ?

C’est ainsi que le compte twitter du gouvernement indien a commencé à mettre en avant la collection Beanz Official.

Nous avons décidé de remercier notre communauté en réalisant un airdrop aux détenteurs d’Azuki et d’autres NFT. Réclamez votre airdrop BEANZ et impliquez-vous dans l’écosystème Azuki en utilisant nos NFT intéractifs ».

Le post redirigeant les crédules vers une page au nom de domaine “beanz.army”. Bien entendu, pour recevoir l’airdrop, il était nécessaire de se connecter au site des hackers. Une connexion permettant à ceux-ci de récupérer votre clé privée pour accéder à l’intégralité de vos fonds.

Nous le rappelons encore à nos lecteurs : ne partagez JAMAIS votre clé privée !

Après six longues heures, les autorités indiennes ont repris le contrôle de leurs comptes. Une enquête est en cours par la police anti-cybercriminalité de Lucknow, mais l’identité des hackers demeurent à ce jour inconnu.

L’Inde ne cesse de changer son fusil d’épaule concernant les cryptomonnaies. Alternant entre complaisance et interdiction de Bitcoin, Ether et autres actifs numériques, l’Inde a récemment décidé de taxer massivement ceux-ci.

Les hackers ont-ils voulu exprimer leur mécontentement au gouvernement indien ? Protester contre cette régulation qui, sous couvert de protéger les utilisateurs de la volatilité des cryptos, freinent l’adoption des écosystèmes décentralisés. Un frein permettant à la banque centrale indienne de conserver son monopole sur la masse monétaire.

S’agissait-il de simples hackers voulant s’enrichir en spéculant sur la valeur future des cryptos ? Le mystère reste entier.