L’Iran offre 2 $ pour toute dénonciation du mining Bitcoin

Les autorités iraniennes sont en guerre contre les activités illégales de mining de Bitcoin, accusées de perturber le réseau électrique et d’entraîner la pénurie du courant. Une prime d’un million de tomans (environ 20 $) sera offerte à quiconque dénonce une installation non autorisée de mining crypto.

 L’Iran va en guerre contre le mining crypto

Les autorités iraniennes ont lancé une nouvelle campagne de répression contre l’industrie du mining crypto. En effet, le PDG de la compagnie nationale iranienne d’électricité accuse le mining crypto d’être à la base de la perturbation du réseau électrique dans le pays.

Face à cette situation, Mostafa Rajabi Mashhadi préconise un démantèlement complet des installations de mining. Dans ce combat, le directeur de la compagnie nationale iranienne d’électricité compte sur la coopération des compatriotes. Il a ainsi promis une prime d’un million de tomans (environ 20 dollars) à toute personne signalant une installation de mining crypto.

Le minage crypto non autorisé a conduit à une augmentation anormale de la consommation d’électricité, provoquant des perturbations et des problèmes importants au sein du réseau électrique du pays. Une prime d’un million de tomans sera accordée aux personnes qui signaleront chaque équipement de minage de cryptomonnaie.

Cette décision intervient alors que l’Iran traverse une situation difficile. Le pays est confronté à sa vague de chaleur la plus grave depuis 50 ans. Ainsi, les coupures de courant sont fréquentes dans tout le pays, entraînant la chute de la production industrielle. Pour sa part, le gouvernement manque cruellement de moyens financiers, en raison notamment des sanctions internationales.

Découverte d’équipements de mining crypto en Iran

Bien avant l’instauration de la prime de signalement des équipements de mining crypto, l’Iran était déjà en guerre contre cette industrie. Selon Mostafa Rajabi Mashhadi, jusqu’à plus de 230 000 machines pratiquant illégalement le mining crypto ont été découvertes en Iran ces dernières années. Elles faisaient perdre au pays entre 800 et 900 mégawatts, soit l’équivalent de la consommation électrique de la province de Markazi.

Souvent installées dans les écoles, mosquées ou autres lieux publics, ces installations de mining bénéficient d’une électricité gratuite ou subventionnée. Le mining crypto dans des lieux publics est une pratique répandue et combattue dans plusieurs pays. On peut citer l’exemple d’un hôpital en Russie ou des fermes agricoles aux Emirats Arabes Unis.

Il est possible que la prime de 20 $ incite certains iraniens à signaler des installations de mining crypto. Dans un pays frappé par le chômage et où le salaire moyen tourne autour des 250 $, une telle récompense est loin d’être négligeable. Cependant, il y a peu de chances que les Iraniens abandonnent le Bitcoin. Plus d’un quart d’entre eux utilisent Bitcoin pour contourner les restrictions imposées par les autorités du pays, se protéger contre l’inflation qui frappe la monnaie nationale et atténuer les difficultés économiques liées aux sanctions internationales.