La plateforme d’échange Kraken vient d’annoncer la fin du support de Monero (XMR) dans l’Espace économique européen, portant un nouveau coup à la cryptomonnaie axée sur la confidentialité. Cette décision s’inscrit dans un contexte réglementaire de plus en plus hostile aux cryptos anonymes.
Kraken va retirer Monero à la fin de ce mois
Kraken, l’une des principales plateformes d’échange crypto au monde a pris une décision radicale concernant Monero. À partir du 31 octobre 2024, la plateforme cessera toutes les opérations liées à XMR dans l’Espace économique européen, incluant le trading et les dépôts. Cette mesure affecte les paires de trading impliquant le dollar américain, l’euro, le Bitcoin et l’USDT.
La plateforme invoque des obligations réglementaires et de conformité rendant impossible le maintien du support de Monero. Cette annonce s’inscrit dans la continuité de mesures similaires déjà prises par Kraken en Irlande, en Belgique et au Royaume-Uni.
Cette décision reflète un durcissement global de la réglementation envers les cryptomonnaies privilégiant l’anonymat. L’abandon de Monero par Kraken s’inscrit dans une tendance plus large, observée dans plusieurs juridictions :
- Le Japon a interdit les jetons anonymes dès 2018
- La Corée du Sud a banni les cryptos de confidentialité des plateformes de trading en 2020
- L’Australie a initié le retrait de ces tokens de ses exchanges
- Dubaï a prohibé toutes les activités liées aux crypto anonymes en février 2023
Monero baisse suite à l’annonce
L’impact de la décision de Kraken a été immédiat et significatif sur le cours de Monero. En seulement 24 heures, la valeur de XMR a chuté de 8%, passant de 154$ à 141$. Bien que cette baisse s’inscrive dans un contexte de recul général du marché crypto, elle montre la vulnérabilité particulière de Monero face aux pressions réglementaires.
Cette annonce s’ajoute à une série de revers pour monero. En février dernier, Binance, la principale plateforme d’échange crypto au monde, avait déjà retiré XMR de sa plateforme, provoquant un effondrement spectaculaire de 30 % de son cours.
Ces éléments reflètent une préoccupation croissante des régulateurs concernant le potentiel d’utilisation abusive des cryptos de confidentialité. Europol, dans son récent rapport IOCTA, souligne d’ailleurs l’attrait grandissant de ces « privacy coins » pour les activités criminelles.
Journaliste chez Coinpri, j’ai été captivé par l’univers du bitcoin et de la blockchain dès 2020. L’aspect décentralisé du Bitcoin a particulièrement éveillé mon intérêt. Depuis lors, je m’emploie constamment à diffuser mes connaissances, espérant voir un jour un monde où chacun profite pleinement de sa liberté financière.
