Après le constat du déménagement massif des entreprises vers d’autres juridictions, les autorités du Japon envisagent une diminution de taxes pour séduire le secteur des cryptomonnaies. Cette mesure vise à soutenir les efforts du nouveau premier ministre Fumio Kishida pour booster l’économie du pays.
Note : bien que cette actualité date de quelques jours, il nous semble essentiel de la mettre en avant. Restons dans la continuité des pays qui tentent de récupérer une part du gâteau crypto.
Un rabais de taxes pour attirer les investisseurs de cryptomonnaies au Japon
La Financial Services Agency, l’organisme chargé de la réglementation financière au Japon, a officiellement proposé d’alléger la charge fiscale des entreprises du secteur des cryptomonnaies selon les informations de Bloomberg.
Si la proposition est approuvée, les entreprises crypto seraient exemptées de taxes sur les plus values sur les actifs numériques.. Les allégements fiscaux proposés s’étendent également aux investisseurs particuliers.
En effet, la loi fiscale en vigueur au Japon classe les revenus liés aux cryptomonnaies dans la catégorie de revenus divers. En conséquence, les bénéfices en cryptomonnaies, y compris les gains non réalisés, sont soumis à un impôt d’environ 30 % (ndr chef : comme en France, la chance). Ce taux d’imposition est sans cesse dénoncé par les opposants politiques.
En Mai dernier, Yuichiro Tamaki, chef de l’opposition japonaise, avait promis que son parti réduirait à 20 % la taxe sur les plus-values en crypto et que celle-ci ne serait appliquée qu’aux bénéfices effectivement réalisées.
Afin de promouvoir le Web3 et les cryptomonnaies, le NPD (parti démocrate) va tout d’abord taxer les cryptomonnaies à 20% sur les bénéfices réalisés. En outre, les tokens détenus par la société émettrice seront exclus de l’évaluation du marché en fin d’année, et le système d’imposition sera revu pour imposer les revenus au moment où ils sont effectivement générés, ce qui empêchera la fuite des ressources humaines et des entreprises à l’étranger.
Yuichiro Tamaki, chef de l’opposition
Un appel similaire a été lancé par la Japan Crypto-Asset Exchange Association (JVCEA) et la Japan Crypto-Asset Business Association (JBCA), deux des groupes de lobbying crypto les plus influents du pays. Dans une déclaration conjointe, ils ont appelé à une réduction jusqu’à 20 % des taxes sur les gains en cryptomonnaies.
Un premier ministre Pro-crypto
La requête de la Financial Services Agency fait écho de la position de l’actuel premier ministre du pays au sujet des actifs numériques. Lors de son allocution devant le parlement en début d’année, le premier ministre japonais avait laissé entendre que l’avènement de l’ère du web3 pourrait conduire à la réalisation de la croissance économique dans le pays.
Nous sommes convaincus que l’intégration de nouveaux services numériques tels que le métaverse et les NFT entraînera une croissance économique pour le Japon. Alors que nous entrons dans l’ère du Web3, je suis convaincu que nous devons résolument promouvoir cet environnement d’un point de vue politique.
Fumio Kishida, premier ministre du Japon
Pour l’instant, la demande d’allégements fiscaux pour les crypto-investisseurs est encore au stade d’une simple proposition et n’a aucune force contraignante. Pour entrer en vigueur, la requête doit être analysée et approuvée par une commission parlementaire. Au regard de l’influence de la Financial Services Agency et du soutien du premier ministre Japonais, cette proposition a d’énormes chances d’être approuvée, de quoi réjouir les acteurs de l’industrie crypto locale. 2022 est l’année parfaite pour redistribuer les cartes cryptos et des pays le comprennent, d’autres non.
Je rêve d’un monde où chaque citoyen a un contrôle total sur lui, y compris ses finances. Je crois que le Bitcoin est un des outils qui réalisera cette révolution. Depuis 2019, j’apprends à connaître cette cryptomonnaie et à la faire connaître autour de moi.