En Irlande, les banques escroquent plus que la crypto

L’industrie crypto est-elle le champ préféré d’escrocs en ligne en Irlande ? Non, estime la Garda National Economic Crime Bureau (GNECB) du pays. L’organisme Etatique fait savoir que les escroqueries impliquant les banques représentent la majorité d’escroquerie en ligne cette année. Alors qu’elles représentaient plus de 95% d’escroqueries, les cryptomonnaies sont de plus en plus abandonnées par les criminels.

Les escrocs ne recourent plus à la crypto

Les détracteurs de cryptomonnaies accusent régulièrement ces actifs de faciliter l’escroquerie en ligne, le blanchiment d’argent ou le financement du terrorisme. Cependant, ce faux procès n’est suffisamment pas étayé par des faits réels. L’Irlande nous fournit une preuve de plus que l’industrie crypto n’est pas aussi sale qu’on le présente.

Alors qu’elles représentaient plus de 95 % de fraudes en ligne, les escroqueries aux cryptomonnaies ne constituent pas la forme de vol la plus répandue en Irlande. L’information a été révélée par la Garda National Economic Crime Bureau (GNECB), l’organisme Etatique chargé de la répression des crimes économiques. Trouvant l’industrie crypto moins propice au crime, les escrocs investissement majoritairement le secteur bancaire.  

Le secteur bancaire, l’Eldorado de l’escroquerie en ligne en Irlande

Alors qu’il est largement réglementé, le secteur bancaire a bien été le terrain propice aux escroqueries en ligne en Irlande. Les escrocs se faisant passer pour responsables bancaires ont volé plus de 20 millions d’Euros auprès d’Irlandais depuis janvier 2023. Ces “agents bancaires” contactaient les victimes par téléphone et/ou par courrier électronique, renseigne la GNECB. 

Au cours des derniers mois, ce qui est devenu de plus en plus courant, c’est que les victimes ont été souvent contactées par téléphone ou par courrier électronique par des fraudeurs qui prétendaient travailler pour des banques… Il est évident que les escroqueries bancaires sont le moyen par lequel ils gagnent le plus d’argent actuellement.

La Garda National Economic Crime Bureau (GNECB).

Les “faux banquiers” ont des atouts pour tromper leur proie. En plus de parler anglais avec un accent britannique, ces escrocs ont un langage économique bien ficelé. Par ailleurs, ils n’hésitent pas à fournir des tableaux, des graphiques ou toute autre preuve pour se montrer crédibles. C’est notamment le cas des faux sites internet qu’ils utilisent pour vider des comptes de victimes qui sont majoritairement des personnes âgées. 

L’âge moyen des victimes dans ces affaires se situe entre 50 et 55 ans.

GNECB.

La GNECB ne baisse pas les bras face aux escrocs en ligne

Malgré la multiplicité de modes d’escroquerie, la GNECB ne s’avoue pas vaincue. L’organisme Etatique a notamment réussi à récupérer 4 millions d’euros entre les mains d’escrocs depuis janvier. Par ailleurs, plus de 20 comptes bancaires britanniques utilisés par les escrocs ont été détectés.

Celle-ci porte également son combat contre la criminalité économique au-delà des frontières Irlandaises. En effet, la GNECB fait partie de HAECHI III, une opération de police internationale appelée coordonnée par Interpol. Cette opération internationale à permis d’arrêter près de 1000 escrocs présumés et récupérer plus de 123 millions d’Euros dans le monde l’an passé. En outre, près de 2800 comptes bancaires et d’actifs virtuels attachés à la criminalité financière en ligne ont été bloqués.

L’escroquerie en ligne est une réalité indéniable. Cependant, le recours des criminels à la cryptomonnaie recule de plus en plus. Il est intéressant de constater que ce sont désormais les régulateurs Etatiques qui prennent la défense de la crypto.