La réglementation crypto suscite des inquiétudes chez les émetteurs de stablecoins, en particulier ceux basés aux États-Unis. Les récentes actions de la SEC contre BUSD de Paxos ont entraîné des rumeurs selon lesquelles Circle pourrait être le prochain sur la liste. Cependant, la société a réfuté ces allégations, défendant la nature de son stablecoin USDC et affirmant qu’il n’était pas un titre.
Circle sort du silence
Récemment, les médias sociaux de la sphère crypto ont été inondé des rumeurs selon lesquelles la SEC aurait adressé un avis Wells à Circle, l’émetteur de l’USDC. Cela aurait mis en danger la position de l’entreprise en laissant présager une action en justice de la part de l’agence de réglementation financière américaine. Le 14 février dernier, la journaliste d’affaires chez Fox Business, Eleanor Terret, avait énoncé dans un tweet, actuellement supprimé, que la SEC avait ordonné à Circle de cesser d’émettre des USDC, affirmant que ce stablecoin était un titre non enregistré.
Cette situation survient pendant que l’écosystème crypto est sur les nerfs suite à la croisade menée par la SEC contre les entreprises de cryptomonnaie basées aux États-Unis. Comme nous l’avions rapporté il y a deux jours, Paxos, l’émetteur de la stablecoin de Binance (BUSD), a été poursuivi en justice par la SEC, forçant l’entreprise à cesser définitivement l’émission de BUSD.
La SEC intensifie sa répression contre les stablecoins
La Securities and Exchange Commission (SEC) américaine poursuit son combat contre les stablecoins, semant ainsi la panique sur le marché. La répression de Paxos par exemple, a contraint des milliers d’investisseurs à échanger précipitamment leurs BUSD pour d’autres stablecoins, provoquant ainsi une panique générale. En conséquence, la capitalisation boursière du BUSD a fondu de 1,3 milliard de dollars en un rien de temps.
Aujourd’hui, tous les yeux sont rivés sur les stablecoins, se demandant qui seront le prochain sur la liste noire de la SEC. L’USDC de Circle ? Ou bien peut-être Tether (USDT) ? Hum, peu probable car l’USDT est établi à Hong Kong, à l’abri de la juridiction de la SEC.
La guerre de la SEC contre les cryptos ne connaît pas de limites : après avoir fait plier Paxos et Binance, la SEC prétend désormais que les services de staking et les stablecoins constituent des titres financiers. En tout cas, Kraken en a payé le prix, en écopant d’une amende colossale de 30 millions de dollars.
Jusqu’à présent, la SEC n’a pas encore publié de communiqués officiels concernant les stablecoins en général. Cependant, il serait judicieux que les régulateurs examinent chaque stablecoin au cas par cas, plutôt que de se prononcer de manière uniforme sur cette question.
Les émetteurs de stablecoins réfutent en bloc cette classification. Par ailleurs, les défenseurs affirment que ces cryptomonnaies représentent une alternative crédible aux monnaies traditionnelles et ne sauraient être considérés comme des titres financiers. Nul doute que la suite de cette saga risque de réserver bien des surprises, à moins que la SEC ne décide de tempérer ses ardeurs…
Journaliste chez Coinpri, j’ai été captivé par l’univers du bitcoin et de la blockchain dès 2020. L’aspect décentralisé du Bitcoin a particulièrement éveillé mon intérêt. Depuis lors, je m’emploie constamment à diffuser mes connaissances, espérant voir un jour un monde où chacun profite pleinement de sa liberté financière.
