Un ex-développeur d’Ethereum sollicite la clémence des USA pour son aide à la Corée du Nord

Virgil Griffith, l’ancien développeur d’Ethereum condamné à 63 mois de prison en 2022 pour avoir aidé la Corée du Nord à exploiter la technologie blockchain, demande une révision de sa peine suite aux récents amendements des directives américaines en matière de détermination des peines.

Griffith fait un plaidoyer pour une réduction de peine

L’avocat de Griffith, Glen Garrett McGorty, a adressé une lettre au juge Kevin Castel du tribunal de district des États-Unis pour le district sud de New York, le 17 avril, plaidant en faveur d’une révision de la peine de son client. 

Les arguments avancés s’appuient sur les récentes modifications apportées aux lignes directrices américaines en matière de détermination des peines, qui prévoient notamment une réduction du niveau d’infraction de deux points pour certains délinquants « à point zéro ». 

Si cette demande est acceptée, le niveau d’infraction total de Griffith passerait de 26 à 24, ajustant ainsi la fourchette des lignes directrices pour sa peine de 63 à 51 mois. Cela pourrait potentiellement réduire sa peine d’un an ou plus. 

La défense souhaite que le bureau américain de probation prépare un rapport d’enquête présentiel révisé et qu’une nouvelle audience de détermination de la peine soit planifiée.

Le parcours judiciaire marqué de Virgil Griffith

Virgil Griffith a été initialement condamné à 63 mois de prison et à une amende de 100 000 $ en avril 2022, après avoir plaidé coupable d’avoir enfreint les lois américaines sur les sanctions. Son délit : avoir assisté à une conférence en Corée du Nord et aidé le pays à utiliser la technologie blockchain, malgré les sanctions économiques imposées par les États-Unis.

En plus de sa peine de prison, Griffith s’est vu imposer une interdiction de 10 ans sur les privilèges d’exportation par le ministère américain du Commerce en mai 2023. Cette mesure lui interdit de s’engager dans toute transaction impliquant des matières premières, des logiciels ou des technologies soumises aux réglementations américaines en matière d’exportation, et ce, alors qu’il purge la première année de sa peine de cinq ans.

Le cas de Virgil Griffith souligne les risques encourus par ceux qui enfreignent les sanctions américaines dans le secteur des cryptos et de la blockchain. Récemment, un mixer crypto a été accusé d’avoir permis à un groupe de pirates informatiques nord-coréens, sous le coup de sanctions américaines, de blanchir de l’argent volé lors de l’attaque d’un bridge crypto. Face à ces accusations, le mixer s’est rapidement défendu pour éviter tout soupçon et préserver sa réputation.