Un avocat complice dans l’affaire OneCoin écope de 10 ans de prison

La justice rattrape un nouvel acteur de la gigantesque fraude OneCoin. Mark Scott, ancien avocat, vient d’être condamné à 10 ans de prison par le juge Edgardo Ramos pour son rôle dans le blanchiment de centaines de millions de dollars.

Mark Scott condamné à 10 ans de prison pour blanchiment massif de fonds

L’affaire OneCoin fait les gros titres depuis plusieurs années, cette crypto-ponzi a en effet fait beaucoup des victimes. 

Au cœur de cette arnaque pyramidale se trouvait Mark Scott, associé renommé du cabinet Locke Lord, diplômé des plus prestigieuses universités américaines. Scott menait jusqu’alors une carrière sans tache, s’imposant comme l’un des meilleurs spécialistes de la conformité réglementaire du pays. 

Mais en 2016, attiré par l’appât du gain, l’avocat a accepté de mettre ses compétences juridiques au service des instigateurs de la fraude, Ruja Ignatova et Karl Sebastian Greenwood.

Il a mis en place une série de fonds d’investissement fictifs aux îles Vierges et aux Caïmans pour blanchir des centaines de millions de dollars volés.

Pour ces services, Mark Scott aurait empoché plus de 50 millions de dollars, qu’il a ensuite investis dans un train de vie luxueux.

Reconnu coupable en novembre 2019, Mark Scott est finalement condamné à 10 ans de prison par le juge Ramos ce jeudi 25 janvier 2024, une peine inférieure aux réquisitions du parquet qui avait demandé 17 ans.

Sanction financière de près de 400 millions $ pour Scott 

Parallèlement aux 10 ans de prison, le tribunal a ordonné la saisie de 393 millions $ d’avoirs appartenant à Scott, comprenant ses nombreux comptes bancaires, biens immobiliers et autres actifs. Une décision qui sans doute va apaiser les victimes de OneCoin, qui se chiffrent en plusieurs dizaines de milliers à travers le monde.

La condamnation de Mark Scott marque une nouvelle étape dans le traitement judiciaire du dossier OneCoin. D’autres acteurs comme Sebastian Greenwood ont déjà été condamnés à de longues peines. Seule la cervelle présumée de l’escroquerie, Ruja Ignatova, demeure hors d’atteinte des autorités à ce jour.