Dans son rapport paru début avril, le département du Trésor américain a indiqué que les protocoles de finance décentralisée facilitent le financement des activités illégales. Toutefois, le Trésor Américain reconnaît que les activités illicites sont majoritairement financées en dehors de l’écosystème crypto.
Le DeFi finance les activités illégales
Aux Etats-Unis, le département du trésor américain veut soutenir les efforts visant à lutter contre le blanchiment et le financement du terrorisme. L’institution a ainsi mené une étude axée spécifiquement sur les risques de financement illicite à travers la finance décentralisée. Le rapport de cette étude porte un jugement sévère sur les protocoles de la Finance décentralisée.
En effet, le trésor américain affirme dans son rapport que les criminels exploitent la vulnérabilité et la non-conformité des protocoles DeFi pour financer leurs activités illicites. Le trésor américain donne en exemple le cas de la Corée du Nord qui exploite les vulnérabilités de la DeFi pour hacker et voler des fonds.
Les acteurs illicites, y compris les cybercriminels, les voleurs, les escrocs de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), utilisent les services DeFi dans le processus de transfert et de blanchiment de leurs produits illicites.
Département du Trésor Américain.
Par ailleurs, le trésor américain note que les protocoles DeFi ne se conforment pas aux exigences en termes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cela est notamment dû au fait qu’un service DeFi n’est pas un établissement financier au sens de la Bank Secrecy Act (BSA), note le Trésor américain.
Ce n’est pas la crypto mais le fiat qui finance les activités illicites.
Dans son rapport, le département du Trésor Américain note que les activités illicites se font financer par les protocoles DeFi. Cette institution n’a tout de même donné aucun chiffre sur l’ampleur du financement illicite par la DéFi.
Néanmoins, le département du trésor américain reconnaît que le financement des activités illicites se fait en majorité en dehors de l’écosystème crypto. Pour le trésor américain, les activités illicites sont en grande partie financées par la monnaie fiduciaire.
La plupart des activités de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme, de la prolifération en volume et en valeur des transactions se produisent en monnaie fiduciaire…
Département du trésor américain.
Sur ce point, le département du trésor américain donne raison aux acteurs de l’écosystème crypto. En effet, selon Chainalysis, seulement 20,1 milliards de dollars ont été envoyés illicitement via la cryptomonnaie en 2022. Ce chiffre qui ne représente que 0.24 % du volume de toutes les transactions crypto réalisées en 2022 est d’ailleurs largement au-dessus de la réalité.
En effet, les transactions impliquant des acteurs sanctionnés par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Trésor américain sont considérées comme illégales par Chainalysis. Ces transactions représentent d’ailleurs 44 % du volume de l’ensemble des transactions illicites de 2022. Pourtant, les entités sanctionnées aux USA ne sont pas forcément illégales dans d’autres pays. C’est le cas de l’exchange crypto Garantex qui est sous sanctions aux Etats-Unis tout en étant légal en Russie.
Les efforts des autorités américaines pour lutter contre le financement des activités illégales sont louables. Ils devraient normalement être dirigés en priorité vers le système financier traditionnel. Comme l’a reconnu le département du trésor, le financement du terrorisme se fait plus en fiat qu’en crypto. Néanmoins, on ne s’étonnerait pas que ce soit l’écosystème crypto qui soit la cible de la lutte contre les financements illicites dont il n’est pourtant pas responsable.
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