L’Inde réclame l’extradition du cerveau du crypto Ponzi de Himachal, en fuite à Dubai !

Les autorités indiennes redoublent d’efforts pour rapatrier depuis les Émirats arabes unis le cerveau présumé à l’origine d’une gigantesque escroquerie en cryptomonnaies, évaluée à 240 millions de dollars. Une audience d’extradition est prévue le 4 décembre aux Émirats.

Le cerveau d’une arnaque crypto de 240 M$ se réfugie à Dubai, l’Inde réclame son extradition

Les autorités indiennes intensifient leurs efforts pour rapatrier depuis les Émirats arabes unis le cerveau présumé d’une gigantesque escroquerie en cryptomonnaies. Le butin détourné s’élèverait à pas moins de 240 millions de dollars selon les dernières estimations. Une audience cruciale d’extradition du suspect numéro 1, Subhash Chand, est prévue le 4 décembre devant la justice émiratie.

Après près de deux mois d’investigations minutieuses, les enquêteurs indiens ont mis au jour un stratagème frauduleux d’une sophistication exceptionnelle. Tout commence en 2018, lorsque la police découvre un système utilisant les cryptomonnaies pour escroquer des membres des forces de l’ordre, des fonctionnaires et des chefs d’entreprise. Plus de 1000 policiers indiens auraient été arnaqués dans cette fraude.

Selon les médias locaux, l’Équipe Spéciale d’Enquête de la police de l’état d’Himachal Pradesh vient de remettre aux procureurs un rapport explosif de 2 100 pages, levant le voile sur une arnaque aux ramifications nationales. On y découvre que le préjudice initial estimé à 20 millions de dollars était sous-évalué : ce sont en réalité l’équivalent de 240 millions de dollars qui auraient été dérobés !

Dans l’acte d’accusation figurent les noms de Hemraj, Sukhdev et Abhishek, considérés comme les principaux complices de Chand. L’enquête a également révélé comment les cryptomonnaies servaient à blanchir les fonds avant qu’ils ne soient acheminés vers l’Inde par le biais de réseaux informels.

Plus de 250 000 fausses identités créées pour piéger des victimes

L’enquête policière a découvert que les escrocs avaient créé plus de 250 000 fausses identités rien que dans létat d’Himachal Pradesh pour appâter leurs victimes. Des employés du gouvernement, des policiers et des hommes d’affaires auraient été piégés via un système de Ponzi en crypto. Certains hauts fonctionnaires concernés ont préféré prendre une retraite anticipée.

Jusqu’à présent, 19 suspects ont été appréhendés dans cette affaire. La police a également saisi l’équivalent de 2,2 millions de dollars d’actifs appartenant à 8 accusés. Les sommes détournées auraient été blanchies et réinvesties un peu partout en Inde par les membres du réseau.

Tandis que la procédure d’extradition suit son cours, les autorités indiennes s’activent pour obtenir de la justice émiratie un mandat d’arrêt international contre Chand. L’Inde est bien décidée à traduire devant les tribunaux le cerveau de cette gigantesque fraude aux cryptomonnaies.