La criminalité liée aux crypto à Hong Kong a explosé au cours des trois dernières années, le nombre de cas signalés triplant presque pour atteindre 3 415 en 2023, impliquant 4,4 milliards de dollars de Hong Kong (564 millions $). Face à ce fléau, les autorités hongkongaises ont décidé d’agir.
La montée en flèche de la criminalité liée aux crypto à Hong Kong
Attirées par un cadre réglementaire favorable, de plus en plus de sociétés cryptos choisissent de s’implanter à Hong Kong. Mais derrière cette image d’hub technologique progressiste se cache une face plus sombre, arnaques et une multitude des plateformes douteuses prêtes à abuser de la confiance des investisseurs.
En 3 ans à peine, la cybercriminalité liée aux cryptos a littéralement explosé sur le territoire. Selon les données rapportées, le nombre de cas est passé de 1397 à 3415 entre 2021 et 2023, tandis que les montants en jeu ont presque triplé, passant de 824 millions de HKD à 4,398 milliards de HKD, soit l’équivalent de 564 millions $.
L’affaire la plus retentissante reste celle de la plateforme d’échange JPEX. Derrière une façade légitime, ce site a réussi à soutirer environ 150 millions de dollars à des milliers d’investisseurs avant de suspendre brusquement ses activités. Seuls 8 suspects ont pu être arrêtés jusqu’à présent et 7,5 millions de dollars d’avoirs gelés : une goutte d’eau face à l’océan de pertes généré par ce système frauduleux.
Réponse réglementaire et surveillance renforcées
Face à la recrudescence des arnaques crypto, les autorités de Hong Kong ont décidé de sévir avec fermeté. La Securities and Futures Commission (SFC) traque activement les plateformes douteuses avec l’aide de la police locale. Pas moins d’une centaine de sites suspects sont actuellement dans leur collimateur, dont certains ont même été officiellement listés sur une sorte de « liste noire » à destination du grand public.
L’objectif est clair : endiguer au plus vite la propagation de ces combines toxiques qui risquent de ruiner la confiance des investisseurs.
Parallèlement, les autorités planchent sur le durcissement du cadre réglementaire régissant le secteur des actifs cryptos. Une consultation publique est en cours pour examiner un projet de loi visant à mieux contrôler l’agrément des plateformes d’échange et autres fournisseurs de services cryptos. Des discussions ont également lieu concernant une réglementation spécifique encadrant les stablecoins, dans le but de soumettre rapidement au Conseil législatif un arsenal règlementaire renforcé.
Malgré ces mesures, le paysage de la cybercriminalité crypto reste en constante évolution. Avec l’émergence de nouvelles technologies et de nouvelles tactiques de fraude, il est impératif que les autorités restent vigilantes pour faire face à ces défis. Du côté des investisseurs, la plus grande prudence reste également de mise face à des arnaques de plus en plus élaborées et trompeuses. Comme quoi, DYOR (Do Your Own Research), c’est à dire faire ses propres recherches tout en faisant preuve d’esprit critique, reste indispensable !
Journaliste chez Coinpri, j’ai été captivé par l’univers du bitcoin et de la blockchain dès 2020. L’aspect décentralisé du Bitcoin a particulièrement éveillé mon intérêt. Depuis lors, je m’emploie constamment à diffuser mes connaissances, espérant voir un jour un monde où chacun profite pleinement de sa liberté financière.