L’écosystème crypto en Australie est actuellement secoué par un événement majeur : Bit Trade, la filiale australienne de l’exchange de cryptomonnaies Kraken, est surveillé par la Commission australienne des valeurs mobilières et des investissements (ASIC). Bit Trade est en effet accusée de ne pas avoir respecté les réglementations australiennes en matière de distribution et de conception de produits financiers.
Bit Trade dans la tourmente des régulateurs australiens
Bit Trade, la filiale de Kraken se trouve actuellement dans une situation délicate, étant confrontée à des poursuites de la Commission australienne des valeurs mobilières et des investissements (ASIC).
La principale source de préoccupation réside dans le fait que Bit Trade aurait omis de se conformer à une procédure importante, selon l’ASIC. La filiale n’aurait en effet pas respecté la réglementation pour son service de trading sur marge.
En Australie, les fournisseurs de produits financiers doivent adhérer à des directives rigoureuses pour assurer la conception appropriée et la pertinence de leurs produits en réponse aux besoins particuliers des clients.
Depuis que ces obligations ont été introduites en 2021, l’ASIC a révélé que le service de trading sur marge de Bit Trade a été adopté par plus de 1 160 clients australiens, entraînant des pertes collectives considérables d’environ 8,35 millions de dollars, soit l’équivalent de 12,95 millions de dollars australiens. Malgré une notification de non-conformité reçue en 2022, Bit Trade n’a pas modifié sa conduite, selon l’autorité de régulation.
La poursuite de L’ASIC contre la filiale de Kraken, un appel à la conformité pour les entreprises du secteur ?
Le service offert par Bit Trade ne passe pas inaperçu. Il permet aux utilisateurs d’emprunter jusqu’à cinq fois la valeur de leurs actifs en garantie. En pratique, cela équivaut à un service de crédit permettant de trader des cryptomonnaies sur la plateforme Kraken. L’ASIC considère ce type de produit comme une forme de facilité de crédit.
L’intervention de l‘ASIC dépasse le simple cas de Bit Trade. Sarah Court, vice-présidente de l’ASIC, rappelle à l’ensemble du secteur des cryptomonnaies l’importance de se conformer strictement aux normes australiennes. Elle insiste sur le fait que la protection des consommateurs reste une priorité centrale.
Cela ne constitue pas l’unique mesure prise par l’ASIC à l’encontre des plateformes d’échange de cryptomonnaies. En effet, en juillet, cette autorité de régulation a procédé à une perquisition dans les locaux de Binance, quelques mois seulement après avoir révoqué la licence de cette plateforme.
Journaliste chez Coinpri, j’ai été captivé par l’univers du bitcoin et de la blockchain dès 2020. L’aspect décentralisé du Bitcoin a particulièrement éveillé mon intérêt. Depuis lors, je m’emploie constamment à diffuser mes connaissances, espérant voir un jour un monde où chacun profite pleinement de sa liberté financière.
