L’Ouzbékistan bloque Binance et FTX, recap crypto du pays

Après avoir annoncé en mai 2022 l’annonce d’un nouveau cadre réglementaire, l’Ouzbékistan refait la une en bloquant l’accès à Binance, FTX et d’autres exchanges centralisés (CEX). Coinpri vous explique tout pour que vous puissiez briller en société à vos prochains confs blockchain.

Ouzbékistan, cryptos et blockchain, le récap pour coinprendre le cas Binance et FTX

Pour les plus incultes d’entre vous (ndr : et nous) n’étant pas au fait de la situation de la blockchain et des cryptomonnaies en Ouzbékistan voici un petit rappel rapide.

2018, les premiers cadres juridiques pour la blockchain en Ouzbékistan

Conscient du potentiel de la blockchain, le président Shavkat Mirziyoyev commence à mettre en place des lois pour cadrer les business liés aux cryptomonnaies.

Le pays lance la création de Digital Trust, un fonds d’État pour accélérer le développement de la blockchain dans le pays.

Il autorise également la même année le trading crypto pour ses citoyens sur des exchanges locaux à condition que ceux-ci obtiennent une licence (ndr : gardez ça à l’esprit).

2019, le pays intègre la blockchain et… interdit l’achat de cryptomonnaies

Continuant sur sa lancée, l’Ouzbékistan approuve en juillet un décret pour intégrer la blockchain à l’administration du pays.

Hélas, le 22 décembre, retournement de veste, le pays publie une ordonnance interdisant à ses citoyens d’acheter ou de vendre des cryptos.

Pour ne pas laisser les holders sur la touche, le pays les autorise en grands seigneurs à pouvoir les vendre sur Forklog et Sputnik (deux exchanges validés par le gouvernement).

2020, Uznex un exchange approuvé pour le gouvernement pour … les étrangers ?!

En janvier 2020, soit seulement quelques jours après l’interdiction d’acheter/vendre ses cryptomonnaies, le pays annonce fièrement le lancement d’Uznex.

Hormis sourire au nom un peu cliché de la plateforme régulé par le gouvernement, vous devriez être en train de vous dire :

« wait, pourquoi lancer un exchange si les citoyens ne peuvent ni acheter ni vendre ? C’est complètement con ! »

Eh bien oui, mais non…. Cet exchange était en effet prévu pour les investisseurs étrangers pour aider au développement du pays. Pas sûr que l’opération fut une réussite…

2021, à force de retourner sa veste, on la remet du bon côté

On continue le feuilleton Ouzbek avec en 2021 une marche arrière complète du gouvernement. Celui-ci propose en effet en mai 2021 la légalisation complète des cryptomonnaies..

2022, où en est l’Ouabékistan avant de parler du cas Binance et FTX ?

Eh bien, le pays continue son adoption des cryptomonnaies en approuvant l’utilisation de l’énergie solaire pour le mining. En changeant les régimes fiscaux sur les compagnies et particuliers utilisant les cryptos…

Il a même annoncé en mai une restructuration complète de son agence présidentielle, la NAPM (Agence Nationale pour la Gestion des Projets).

Celle-ci deviendra la NAPP (Agence Nationale pour les Projet de Perspective) et sera en charge de la réglementation des cryptomonnaies. Une réglementation dans laquelle tombe actuellement Binance et FTX.

Ouzbékistan, un blocage de Binance, FTX, Huobi et Bybit

Il semble que le pays n’a pas apprécié que Binance, FTX, Huobi et Bybit s’amusent à fournir des services à ses citoyens sans avoir obtenu ses licences..

Voici ce que la NAPP a déclaré :

« …il a été identifié qu’à ce jour il y a une intensification des activités de diverses plateformes électroniques qui fournissent des services aux citoyens de la République d’Ouzbékistan sur le commerce et (ou) l’échange de crypto-actifs sans obtenir la licence requise pour les activités des fournisseurs de services sur le territoire du pays. »

Déclaration de la NAPP

Invoquant que ceux-ci ne peuvent pas « assurer un stockage approprié et la protection de la confidentialité des données personnelles des citoyens », le pays fortement recommandé à ses citoyens de se méfier des plateformes. Un conseil que le gouvernement a légèrement appuyé en bloquant l’accès à celles-ci…

Mais que nos lecteurs Ouzbek se rassure, il leur suffit de suivre les conseils du gouvernement à la place : utiliser l’exchange Uznex (ndr : surprenant, enfin il est autorisé pour eux maintenant ?) en attendant que les CEX obtiennent la précieuse licence.

Le président Shavkat Mirziyoyev ayant été réélu en octobre 2021 pour un mandat de cinq ans, le pays a encore le temps de se transformer ou de retourner sa veste. En tout cas, on ne peut pas leur reprocher de ne pas changer d’avis, ainsi Binance, FTX, Coinbase et autres CEX n’ont qu’à attendre…