Beaxy, un autre échange Abattu par la SEC !

La SEC, le principal régulateur financier américain, poursuit sa campagne de répression contre les entreprises crypto. Récemment, elle a porté des accusations contre la plateforme d’échange Beaxy Digital Ltd et ses dirigeants, dont son fondateur Artak Hamazaspyan. Face à cette menace, l’Exchange a dû suspendre ses activités aux États-Unis.

La SEC accuse Beaxy et son cofondateur de vendre des titres non enregistrés

Un mois après avoir initié une action en justice contre Kraken en raison de son programme de staking, la SEC poursuit sa politique de répression en engageant une nouvelle poursuite. Cette fois-ci, contre la plateforme d’échange Beaxy et son fondateur.

La SEC a déposé huit chefs d’accusation auprès du tribunal du district nord de l’Illinois à Chicago, forçant la plateforme à suspendre ses activités. Le mardi 28 mars, Beaxy a annoncé sur son blog qu’elle suspendait ses opérations en raison de l’environnement réglementaire incertain.

Un jour après cette annonce, la SEC a divulgué un communiqué indiquant qu’elle poursuivait Beaxy et ses dirigeants. Le gendarme américain les accuse de ne pas s’être enregistrés en tant que bourse nationale de valeurs mobilières, courtier et agence de compensation.

Beaxy et ses sociétés affiliées ont exercé les fonctions d’une bourse, d’un courtier, d’une chambre de compensation et d’un négociant, sans s’inscrire auprès de la Commission et sans se conformer à des règles claires et éprouvées régissant ces activités.

Gary Gensler, Président de la SEC

À en croire le communiqué de la SEC, Artak Hamazaspyan, fondateur de Beaxy aurait levé 8 millions de dollars grâce à une offre de tokens non enregistrés. De plus, Hamazaspyan aurait détourné près de 900 000 $ des fonds des investisseurs à des fins personnelles, notamment pour des jeux d’argent.

La SEC élargit son enquête sur Beaxy en accusant d’autres dirigeants de l’entreprise

La SEC n’a pas hésité à prendre des mesures fermes contre les dirigeants de Beaxy et leurs associés. Elle accuse Nicholas Murphy et Randolph Bay Abbott d’avoir enfreint les lois sur les valeurs mobilières en utilisant leur société Windy Inc pour prendre le contrôle de la bourse.

Selon les allégations de la SEC, Windy Inc a pris le contrôle de Beaxy en 2019 après le présumé détournement de fonds par le fondateur. Les dirigeants de la plateforme, Nicholas Murphy et Randolph Bay Abbott, auraient continué à utiliser la plateforme pour négocier des crypto-actifs ommercialisés et vendus sous forme de titres.

En outre, Windy Inc a conclu un pacte avec Brian Peterson et ses acolytes pour fournir des services de marché à Beaxy, sans même s’inscrire auprès de la SEC.

Les accusés ont plié sous la pression en acceptant de fermer Beaxy, de restituer les fonds des clients, de brûler les tokens BXY et de payer des amendes.

Les clients pourront retirer leurs actifs dans les 24 heures suivant l’annulation de tous les ordres et la vérification des soldes. La SEC encourage d’ailleurs les clients à effectuer leurs retraits dans les 30 jours suivant l’opération.

Il est clair que la Securities and Exchange Commission ne s’arrêtera pas avant de mettre à genoux toutes les entreprises cryptos des États-Unis. Il est néanmoins agréable de la voir parfois réellement se préoccuper de la protection du consommateur. Adieu Beaxy.