Une blockchain pour révolutionner le marché carbone aux Emirats

Les Émirats arabes unis (EAU) ont présenté la semaine dernière une plateforme d’échange de carbone alimentée par la blockchain. Cette initiative novatrice vise à faciliter le suivi des émissions de gaz à effet de serre et le commerce international des crédits carbone.

Une blockchain innovante pour donner corps aux ambitions vertes

L’Institut d’innovation technologique d’Abu Dhabi a présenté le 5 décembre sa plateforme exclusive d’échange de tokens de carbone. Cette initiative phare s’inscrit dans le prolongement des engagements climatiques pris par les EAU lors de la COP 28.

Notre Centre de recherche en cryptographie (CRC) a lancé aujourd’hui sa propre plateforme d’échange de carbone alimentée par la blockchain pour faciliter le commerce international des jetons de carbone.

Déclaration de l’institut

Concrètement, les entreprises émiraties pourront enregistrer leurs émissions de Gaz à effet de Serre (GES) sur cette plateforme open source et transparente. Elles recevront en échange des tokens certifiés attestant des réductions d’émissions réalisées.

Ces cryptos éco-responsables seront échangeables aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. L’objectif est double : responsabiliser les acteurs économiques et leur fournir des outils efficaces pour respecter leurs objectifs de réduction.

Vers une révolution verte dans le monde de la Blockchain

Pour assurer l’intégrité de sa plateforme d’échange, les Émirats arabes unis ont opté pour une solution technique innovante : la blockchain. Celle-ci permet un suivi infalsifiable des transactions et des mouvements de tokens carbone.

Grâce à cette technologie décentralisée, toutes les organisations pourront enregistrer leurs émissions de CO2 de façon transparente. Par ailleurs, elles seront incitées à créer des tokens carbone attestant des réductions d’émissions réalisées. Que ce soit par la capture de carbone ou l’achat de crédits carbone à d’autres entités.

L’utilisation de la blockchain permettra donc un suivi précis, sûr et immuable des émissions de chaque acteur. Stimulant ainsi leur participation à l’effort collectif de réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Surtout, cette blockchain a été conçue pour minimiser radicalement son empreinte carbone. Contrairement aux blockchains du Bitcoin ou de l’ancienne version d’Ethereum, son architecture ne repose pas sur un protocole de « Proof of work » ultra-gourmand en électricité. Un signal fort pour une technologie longtemps critiquée pour son impact écologique.

Avec cette plateforme ambitieuse, les EAU confirment leur leadership en matière de finance verte. Cette initiative pourrait faire des émules à l’international et accélérer la décarbonation de l’économie mondiale.