Une organisation du Salvador a annoncé poursuivre en justice le président du pays. Il est reproché à Nayib Bukele trois griefs parmi lesquels le manque de transparence dans les achats de Bitcoins avec le fonds public.
Nayib Bukele poursuivi pour sa politique Bitcoin
Il était connu que la politique Bitcoin du président Nayib Bukele ne plaisait pas à tout le monde, néanmoins, très peu de personnes pensaient que cela pouvait l’entraîner en justice ! C’est pourtant ce qui est arrivé…
Cristosal, une structure salvadorienne de défense des droits de l’homme a annoncé avoir porté plainte contre Nayib Bukele. Selon Ruth Lopez, la porte-parole de la structure plaignante, trois griefs sont reprochés au président du Salvador.
Premièrement, il lui est reproché d’entretenir un flou sur l’origine des fonds utilisés pour renflouer la trésorerie Bitcoin du pays. Ces affectations financières sont illégales estime l’organisation des droits de l’Homme qui fait savoir que près de 750 millions de dollars ont été dépensés dans l’achat des Bitcoins.
Deuxièmement, Cristosal reproche à Nayib Bukele l’absence d’enquête de la cour de comptes de la République sur la politique Bitcoin du pays. En effet, cet organisme aurait dû assurer un contrôle sur les dépenses qui découlent de la mise en œuvre de la politique bitcoin. Cela va de la construction de cabines à l’acquisition de distributeurs automatiques de billets en passant par l’installation de la plateforme et application pour convertibilité et la gestion du bitcoin.
Il n’y a aucun contrôle sur l’identité de la plateforme qui achète et vend du Bitcoin. Jusqu’à présent, tous les Salvadoriens ont des présomptions sur la façon dont cela fonctionne…
Ruth Lopez, porte-parole de Cristosal
Troisièmement, le président Salvadorien est accusé de vol d’identité. 200 Salvadoriens ont été confrontés à ce problème lors de la livraison de leurs données au système Chivo Wallet. Alors que les deux précédentes accusations ont donné lieu à des poursuites auprès des institutions judiciaires nationales, cette troisième accusation a été portée devant la cour interaméricaine des droits de l’homme.
La porte-parole de Cristosal a par ailleurs profité de cette occasion pour donner son avis sur la légitimité du Bitcoin au Salvador. Pour elle, la population salvadorienne reste indifférente vis-à-vis du bitcoin car elle a des besoins premiers auxquels le Bitcoin n’apporte pas de solutions. Une université américaine avait déjà abouti à des conclusions similaires par le passé.
La population salvadorienne n’est pas impliquée dans Bitcoin, ces membres ayant parfois à peine de quoi pouvoir se nourrir.
Ruth Lopez, porte-parole de Cristosal
Il est peu probable que les accusations portées contre Nayibu Bukele perturbent ses ambitions en lien avec le Bitcoin au Salvador. Récemment, Nayib a lancé un DCA d’un Bitcoin par jour. Par ailleurs, le président du Salvador s’est toujours affiché en défenseur du Bitcoin en réponse aux critiques mensongères. En plus du processus judiciaire, l’organisation plaignante ferait mieux de s’informer sur l’importance du Bitcoin dans la défense des droits Humains. Human Rights Foundation qui finance des projets de développement du bitcoin pourrait les aider…