La liste des pays qui n’incrimine pas l’utilisation de la cryptomonnaie ne cesse de croître. 10 ans après avoir interdit l’utilisation des monnaies non émises par un gouvernement en Bolivie, La banque centrale Bolivienne a annoncé que les transactions en cryptomonnaies sont de nouveau autorisées dans le pays.
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La Bolivie cesse d’être un pays hostile à la crypto
En 2023, l’utilisation et/ou la détention de la cryptomonnaie était illégale et passible de prison dans 22 pays. Aujourd’hui, il n’en reste plus que 21 pays.
En effet, la Bolivie a levé l’interdiction du Bitcoin et d’autres cryptomonnaies sur son territoire. Dans un communiqué de presse du 26 juin 2024, la Banque Centrale de la Bolivie a indiqué que les opérations d’achat et de vente de cryptomonnaies sont autorisées dans le pays. Cette décision vise à démocratiser les services financiers comme recommandé par le Groupe d’action financière (GAFI) en Amérique Latine, renseigne le communiqué.
Bien qu’autorisées, les cryptomonnaies n’ont pas le statut de monnaie légale en Colombie. Dans son communiqué, la Banque Centrale de la Bolivie a souligné que la seule monnaie légale dans le pays demeure le Boliviano. En conséquence, l’acceptation de la cryptomonnaie ne sera pas obligatoire. Chacun devra l’utiliser à ses risques et périls.
Accompagner les citoyens dans l’utilisation de la crypto
L’utilisation de la cryptomonnaie comporte des risques financiers. L’État Bolivien en a bien conscience et envisage de réglementer le secteur pour protéger ses citoyens des risques associés à l’utilisation des cryptomonnaies.
À cet effet, l’Autorité de Surveillance du Système Financier (ASFI) effectuera le contrôle des entités financières facilitant l’acquisition d’actifs virtuels. Par ailleurs, l’organisme Étatique lancera une campagne d’éducation financière au bénéfice de la population. Ivette Espinoza, directrice de l’ASFI espère que cette campagne permettra aux Boliviens de connaître les enjeux inhérents à la détention de ce type d’actifs.
Pour sa part, l’Unité d’enquêtes financières (UIF) renforcera son contrôle afin d’identifier d’éventuelles opérations de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme à travers la cryptomonnaie. Pour Pamela Troche, directrice de cette institution, des ajustements réglementaires seront apportés pour éviter que la cryptomonnaie soit utilisée par les criminels.
Fin de 10 longues années d’interdiction de la crypto en Bolivie
La Bolivie faisait partie de 22 pays criminalisant la crypto à travers le monde. Il était pratiquement le seul pays d’Amérique hostile envers la crypto. Cette hostilité envers le Bitcoin et les autres cryptomonnaies date d’il y a 10 ans.
En effet, la banque centrale de Bolivie a officiellement interdit toutes les monnaies n’étant pas émises et régulées par des gouvernements en juin 2014. Les citoyens boliviens étaient également interdits d’établir des prix dans une monnaie qui n’est pas préalablement approuvée par ses institutions nationales. Cette mesure visait clairement le Bitcoin et d’autres cryptomonnaies.
Cette décision de la Banque centrale de Bolivie avait fait réagir à l’époque. Répondant à nos confrères de coindesk, Sebastian Serrano, PDG de BitPagos avait déploré qu’un pays pauvre comme la Bolivie prive sa population de la liberté économique que peut procurer le Bitcoin. “Espérons que la Bolivie reviendra sur sa décision à l’avenir, car le bitcoin continue de prospérer dans le reste du monde” avait-il conclu. Il a fallu 10 ans pour que la prophétie de Sebastian Serrano se réalise.
La levée de l’interdiction du Bitcoin et autres crypto en Bolivie est une excellente nouvelle pour la communauté crypto. Cette décision pourrait ouvrir la voie à une forte intégration de la crypto dans le système financier du pays. Elle pourrait surtout inspirer et pousser les 21 autres pays interdisant la crypto à changer de camp. Comme l’a douloureusement appris la Bolivie, interdire la crypto à l’échelle nationale n’affecte en rien l’écosystème crypto mais prive les citoyens des avantages qu’offre cette classe d’actif.
Je rêve d’un monde où chaque citoyen a un contrôle total sur lui, y compris ses finances. Je crois que le Bitcoin est un des outils qui réalisera cette révolution. Depuis 2019, j’apprends à connaître cette cryptomonnaie et à la faire connaître autour de moi.